C'est l'opposant numéro 1 qui est au cœur du tourbillon. Même s'il est acculé par deux procédures judiciaires -dont l'une celle du présumé viol est vieille de deux ans- il garde intacte une popularité qui l’a mené à la tête de la mairie de Ziguinchor et qui lui a permis de peser de tout son poids pour la victoire de beaucoup de ses partisans de la coalition Yewwi Askan Wi aux législatives dernières. S’il a réussi une telle prouesse, c’est en grande partie à cause des maladresses du régime actuel et de sa cohérence même dans sa radicalité.
Aujourd’hui, s’il refuse de participer à un dialogue politique, c'est qu’il est d’avis que les choses sont viciées dans un contexte d’arrestations tous azimuts de ses partisans . Le principal sujet de ce dialogue serait manifestement les dossiers des candidats inéligibles. Un dialogue qui pourrait ainsi profiter à Karim et à Khalifa. Au détriment de Sonko ? Ce serait illogique si l’on sait que le "chef de l'opposition" détient une double légitimité électorale et populaire.
Même s’il ne participe pas à ce dialogue, il est serait incongru qu’il soit laissé en rade. Va-t-on donner raison à ceux qui pensent que l'objectif de toutes ces gesticulations est l'élimination d'un candidat ? Quelle démocratie sous nos tristes tropiques !