Mansour Faye à Sonko et Diomaye : "rien de négatif ne sortira de ma gestion"

Mansour Faye interpelle publiquement le Premier ministre Ousmane Sont, qui, dit-il, l'accusait de "détournement relativement au fonds du programme décennal de lutte contre les inondations.

Mansour Faye

Mansour Faye, maire de Saint-Louis tire à vue sur le tandem Diomaye-Sonko. Accusé par Ousmane Sonko de "détournement relativement au fonds du programme décennal de lutte contre les inondations, il sort la sulfateuse et se dit serein.

"Je ne pourrai aucunement faire l’objet de représailles. J’ai la tête haute et je marche droit dans mes bottes. Je n’ai aucun reproche à me faire durant les 12 années que j’ai passées à la tête de certaines institutions. D’abord en tant que délégué général, ensuite en tant que ministre en charge de portefeuille, que ce soit au niveau de l’hydraulique et de l’assainissement, du développement communautaire et en dernier lieu, des infrastructures. Je n’ai aucun reproche à me faire. Je n’ai pas de problèmes à faire face à des attaques", a-t-il soutenu, dans un entretien avec L'OBS.

Il ajoute : "Quand on assure des missions régaliennes, on n’est effectivement soumis à la reddition des comptes et c’est tout à fait normal. Je pense que l’Etat dispose de tous les moyens de contrôle, à travers l’Ige, que le président de la République peut déclencher, à travers même l’Igf avec le ministère des Finances ou même la Cour des comptes ou tous les outils à leur disposition, je les invite à tout déployer pour fouiller et fouiner ma gestion. Rien de négatif n’en sortira. Je suis serein et quitte avec ma conscience."

A propos du Programme d’assainissement des dix villes pour lequel Sonko l'accuse, il réplique : "Je voudrais lui (Ousmane Sonko) rappeler que ce programme important a été initié et lancé par le Président Macky Sall en mars 2017 à Louga. Les travaux à Louga sont terminés et aussi terminés dans plusieurs villes. Tel n’est pas le cas pour Saint-Louis et surtout dans la zone de Pikine, c’est la raison pour laquelle, j’avais essayé d’attirer son attention sur cette question cruciale pour, non seulement les populations de Saint-Louis, mais aussi de Pikine. Notre attente, c’est des solutions par rapport à la terminaison de ces travaux. L’Etat a beaucoup de temps et de moyens pour faire les audits qu’il faut, aujourd’hui, les populations souffrent du fait que ces travaux-là sont à l’arrêt et cela impacte négativement leur cadre de vie."

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Il rembobine : "Toutes les accusations sont fausses. La gestion du Fonds covid, c’était faux, comme toute autre accusation. Je défie quiconque. Rien ne peut se faire contre moi dans le cadre de ma gestion et de mes responsabilités étatiques."

  • "Les 100 jours de gestion, c’est la catastrophe"

Il juge les 100 premiers jours de Diomaye Faye. "Les 100 jours de gestion, c’est la catastrophe. Sur les engagements pris, aucun n’a été respecté. En termes d’emploi, on ne peut pas nous dire combien d’emplois ont été créés. Tout ce qu’ils ont réussi à faire, c’est de changer tous les directeurs, même des non-alignés. Il y a beaucoup de directeurs qui ne faisaient pas de la politique qui ont été changés. La seule chose qu’ils ont réussie, c’est de créer du chômage."

  • "Entre Diomaye et Sonko, on ne sait pas qui est le Président de la République"

Si Bassirou Diomaye Faye est officiellement élu, Mansour Faye pense qu'il ne "joue pas du tout son rôle." "C’est une question aussi grave qui interpelle même les intellectuels de ce pays. Il ne faudrait pas que demain, nos voisins nous rient sous cape parce que le Sénégal est un modèle d’institution. On voit du n’importe quoi. Chacun a sa propre vision", dénonce-t-il.

  • "On a un Premier ministre qui ne sait même pas ce qu’est son rôle et sa mission"

Avant de marteler : "Ce pays n’a pas de président de la République. On a un Premier ministre qui ne sait même pas ce qu’est son rôle et sa mission. On ne peut pas centraliser toutes les décisions de l’Etat autour de sa personne. C’est impossible. Il joue le rôle de chef de parti, de président de la République. Ce n’est pas possible. C’est le Sénégal qui est en danger et aujourd’hui, il faut que les bonnes personnes se lèvent. Ce n’est pas une question d’opposition ou de pouvoir, c’est le Sénégal qui est en jeu. Un pays est organisé. Un Etat est sacré."

Quid des menaces de représailles ? Il répond : "Nous sortons dans la rue. Nous marchons la tête haute. Aucune crainte, sans peur. C’est des enfantillages.

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