La perspective d’un troisième mandat inquiète le secteur privé national. C'est ainsi que cette question était au menu des discussions lors d'une audience accordé par le patronat au Palais de la République. Sur la question de sa candidature pour la prochaine présidentielle de 2024, le président de la République a rappelé aux «médiateurs» sa position de toujours.
D’après Macky Sall repris par L'Obs, la candidature est une affaire personnelle. « Cette question relève de ma seule volonté, surtout que le Conseil constitutionnel m’en donne le droit. Pour autant, je n’ai pas encore donné ma position, mais je ne subirai pas l’agenda des autres », martèle Macky Sall.
D’ailleurs, le chef de l’Etat a replacé cette question de candidature dans le cadre du dialogue national qu’il a lancé le 31 mai dernier. Il a assuré aux membres du privé national son ouverture et sa disposition à toujours discuter pour le bien du Sénégal.
Mais, il a tenu à préciser que «le seul cadre de discussion, c’est le dialogue national». Ainsi, il a réitéré son appel à toutes les forces à intégrer les structures du dialogue national. « Toutes les questions peuvent trouver des réponses dans le cadre du dialogue », répète-t-il. A bon entendeur…
Dans un entretien accordé au journal français l'Express, le chef de l'Etat a répondu à la lancinante question sur une éventuelle troisième candidature, sans oublier de rappeler qu'il en avait le droit.
« Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps. J’ai été élu en 2012 pour un mandat de sept ans. En 2016, j’ai proposé le passage au quinquennat et suggéré d’appliquer cette réduction à mon mandat en cours. Avant de soumettre ce choix au référendum, nous avons consulté le Conseil constitutionnel. Ce dernier a estimé que mon premier mandat était intangible et donc qu’il était hors de portée de la réforme. La question juridique est donc réglée. Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? C’est un débat politique, je l’admets. »