Quarante-huit heures après l’attaque du convoi de Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal et tête de liste de Pastef pour les Législatives anticipées du 17 novembre prochain, les commissaires de Koungheul et de Kaffrine ont sauté. Ce, suite à l’attaque, qui a fait plusieurs blessés, dont le leader du «Grand Parti», Malick Gackou.
La hiérarchie policière a procédé au limogeage de leurs fonctions des commissaires de Koungheul et de Kaffrine, en raison de manquements graves dans la gestion de la sécurité publique, suite à l'attaque du convoi du Premier ministre en campagne dans la région.
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Ce, indique L'OBS, qui a conduit à la destitution du commissaire Seydi, responsable du commissariat de police de Koungheul, ainsi que de son collègue, Balla Fall, patron du commissariat de Kaffrine. La haute hiérarchie, ayant acté les sanctions, a notifié au commissaire de Koungheul sa mutation au commissariat central de Thiès, où il officiera désormais en tant que commissaire central adjoint.
Pour sa part, le commissaire Balla Fall, ancien patron de la police à Kaffrine, a été appelé à rejoindre le cabinet du directeur de la sécurité publique (Dsp) à Dakar. Dans cette logique, la hiérarchie de la police a immédiatement acté la décision de remplacer les « sanctionnés ».
Le commissaire Ibrahima Diouf, qui dirigeait le commissariat de police de Tivaouane, quitte la cité religieuse pour prendre les commandes du commissariat central de Kaffrine (son remplaçant à Tivaouane n’a pas encore été désigné), rapporte L'OBS.
De même, le commissaire Bassirou Ndiaye, jusqu’alors responsable du commissariat d’arrondissement de Pikine (Saint-Louis), a été muté à Koungheul, où il prendra les rênes du commissariat urbain, en tant que commissaire urbain. Il laisse à Saint-Louis un poste encore vacant.
Cette double mutation a laissé libre cours à une vague de supputations et autres commentaires. Un débat tranché par des sources avisées de L'Observateur au sein de la police, qui ont confirmé la thèse des sanctions. « Il y a effectivement eu une note qui relève les deux commissaires de leur fonction. Il s’agit d’une sanction qui a été prise après avoir passé au crible les incidents de Koungheul et les manquements notoires relevés », corroborent d’emblée les sources de L’Observateur.
Ousmane Sonko est avant tout Premier ministre
Il s’agit d’une attaque menée contre le convoi du Premier ministre. "Même s’il est en campagne politique sous la bannière de la tête de liste nationale de Pastef, font-elles savoir, il n’en reste pas moins le Premier ministre qui continue de représenter une institution", indique des sources de L'OBS.
"Cela engendre plusieurs engagements, dont la gestion sécuritaire spéciale qui doit être déployée sur mesure. Lorsque des manquements sont décelés dans la gestion opérationnelle de la sécurité, il revient à la hiérarchie d’apprécier, de corriger, de sanctionner, et c’est ce qui a été fait", confie-t-on.
ABDOULAYE