Ça ne bouge pas… [Opinion du Contributeur]

Le 19 mars anniversaire de la première alternance démocratique au Sénégal est presque passé inaperçu.

Après Léopold Sédar Senghor dès 1960, les présidents Abdou Diouf [1981], Abdoulaye Wade [2000], et Macky Sall [2012], se sont succédés à la tête de la République du Sénégal.

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Le 25 mars anniversaire de la deuxième alternance risque de connaître le même sort. 2000, 2012. La raison est toute simple le « Sopi » et « l’espoir » n’ont été que des vœux pieux. Place au "surplace". Bien avant, Abdou Diouf n'avait pas pu changer les choses. Les Sénégalais sont fatigués. Ça rappelle le discours de Kéba Mbaye. En des termes clairs, le juge constitutionnel s’adressant au président Diouf martelait : «les Sénégalais sont fatigués». Et conseillait-il : «c’est le devoir de tous les Sénégalais de faire preuve de maturité, de garder notre pays de l’aventure et d’assurer son développement harmonieux. Cela ne peut être l’affaire d’un seul homme ou même l’affaire d’un seul parti». C'était en 1981.

19 ans après, presque les mêmes mots ont été tenus devant Abdoulaye Wade le nouvel élu en 2000 par le président du Conseil constitutionnel d'alors Youssoupha Ndiaye : «les Sénégalais veulent cesser d’être de courageux affamés d’espoir. Ils souhaitent vivre dans la cohésion, la solidarité et la fraternité, dans le respect des valeurs de progrès et dans la primauté». Douze ans après, le président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté lance solennellement au tombeur de Wade : «Il y a tant de frustrations, tant de souffrances, et parfois aussi tant de désespoir dans nos sociétés que l’urgence s’est pratiquement installée partout».

Macky Sall a été certes réélu au premier tour avec plus de 58 % des voix en 2019, mais le mal demeure.

"Les Sénégalais sont conscients qu'ils entrent dans une nouvelle ère. Ils l'appréhendent autant qu'ils l'espèrent, car ils savent qu'elle sera, en fonction de ce que nous en ferons, une bénédiction ou une malédiction. L'expérience, c'est en effet ce qu'on fait de ses propres erreurs, mais c'est aussi les leçons que l'on tire des erreurs des autres", dixit Pape Oumar Sakho qui dirige le Conseil constitutionnel actuel.

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Aujourd’hui encore, on attend toujours que les choses changent réellement. Au-delà des infrastructures et autres projets salutaires, il y a bien des manquements. Le legs immatériel n’est pas fameux. Les perspectives si sombres.

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