Ancien coordonnateur du Programme des domaines Agricoles Communautaire (PRODAC), Mamina Daffé et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida ont été arrêtés par la DIC pour faux, usage de faux et escroquerie sur les deniers publics ayant entraîné un préjudice financier contre l'Etat du Sénégal de 517 milliards FCFA.
Libération révèle le modus operandi de ce vaste système d'enrichissement illicite bâti sur du faux et des surfacturations. En effet, la société Tida avait bénéficié, dans des condition scandaleuses, d'un marché du Prodac pour la prise en charge des aspects liés au transit.
Ce que révèlent les investigations de l'IGF
Selon les révélations de l'IGF, Tida avait été montée le 10 février 2015 avant de bénéficier du contrat à la date du 23 janvier 2017. Les investigations ont révélé que Mamina Daffé, au moment des faits en cause, et Ibrahima Cissé sont des amis. Mieux, Ibrahima Cissé était le frère de Bafodé Cissé alors en poste à la Direction des opérations du Prodac, rapporte Libération.
Conscient de ses limites, parce que ne disposant pas d'aucune qualification pour l'exécution du marché, Ibrahima Cissé avait contracté à on tour avec Itaa, une société de transit spécialisé. Ainsi, Itaa a exécuté toutes les prestations que devait faire Tida. Mais pour se faire payer des prestations qu'elle n'a jamais exécutées, Tida d'Ibrahima Cissé avait recours à des manœuvres frauduleuses.
Mamina Daffé formellement impliqué dans cette opération d'enrichissement illicite
Son modus operandi consistait à établir, sur la base des factures réelles de Itaa, de fausses factures au nom de de Tida en appliquant des majorations injustifiées aussi bien sur es debours (frais de dédouanement et de transports) que sur les prestations.
Mamina Daffé, qui est formellement impliqué dans cette opération d'enrichissement illicite d'un privé, est aussi chargé pour des faits troublants tels que la validation de la demande de paiement de la quatrième tranche de l'avance de démarrage (1,254 milliard FCFA) sans versement par Green 2000 de la caution exigée mais aussi la validation des demandes de paiement à la même société israélienne sans aucun contrôle préalable pou un montant de 6,8 milliard FCFA.