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L'étendue des richesses et réserves minières du Sénégal [Ministre]

Le Sénégal dispose d’un potentiel important en métaux précieux, métaux de base, en minéraux industriels, en matériaux de construction. Selon le dernier rapport de l’ITIE 2021, la contribution du secteur des mines, en nette croissance depuis quelques années, représente 192 milliards FCFA, soit 93,7% de la contribution du secteur extractif hors paiements sociaux et environnementaux.
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Globalement pour 2021, révèle le ministre des Mines, Oumar Sarr, dans un entretien avec L'Observateur, le secteur extractif représente 4, 98% du PIB 6,55% des recettes directes pour l’Etat, environ 27% des recettes d’exportations et seulement 0,23% de contribution à l’emploi. Pour l’exercice 2021, pour l’ensemble des flux de revenus, le secteur de la cimenterie est le premier contributeur aux recettes budgétaires avec environ 49%, suivi de l’industrie de l’or avec 29% et de l’exploitation des minéraux lourds avec 8,28%.

Pour l’année 2021, la quantité d’or industriel produite est estimée à 15,81 Tonnes et pour 2022, à 15 Tonnes. Toutefois, ce n’est pas le cas pour l’orpaillage, une forme d’exploitation clandestine qui échappe au contrôle de l’Etat.

Selon une étude de l’ANSD (Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie), cette production serait évaluée à environ 4,3T d’or qui concerne plus de 32 000 acteurs dont la majorité sont des ressortissants étrangers. Mon Département a entrepris des actions pour que le sous-secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle soit véritablement une opportunité de développement local.

En revenus directs, considérant l’ensemble des flux de ressources, l’exploitation industrielle de l’or a généré en 2021, 56,325 milliards FCFA, dont 25 milliards FCFA collectés au titre de la redevance minière. A cela s’ajoute l’ensemble des retombées socio-économiques indirectes.

"Nous avons des projets miniers en cours d’exploitation comme la mine d’or de Mako (30 tonnes), le complexe Sabodala-Massawa qui totalise environ 4 millions d’onces d’or (124 tonnes), des projets en construction comme la mine d’or de Boto avec des réserves estimées à plus de 2 millions d’onces (60 tonnes), le projet de Makabingui dont les ressources sont évaluées à environ 1 million d’onces d’or (30T)", a expliqué Oumar Sarr.

À cela s’ajoutent "les nouvelles découvertes faites dans la région de Kédougou, notamment par les entreprises Chesser, sur le périmètre Diamba Sud et par International mining company, sur le périmètre dénommé Douta avec son partenaire Thor Exploration Ltd. Les ressources découvertes par ces deux entreprises sont évaluées à environ 1,5 million d’onces. Les études de faisabilité pour ces deux projets sont en cours de réalisation."

"Il faut d’abord savoir que 20% des recettes minières que le Ministère des Mines collecte sont directement versées aux collectivités territoriales sous la forme d’un fonds intitulé 'Fonds d’appui et de péréquation aux collectivités territoriales (FAPCT)'. Par exemple, sur l’année budgétaire 2021, le FApct est estimé à 7,302 milliards FCFA", a-t-il souligné.

En sus dudit fonds, à partir de cette année, un autre fonds cible les collectivités territoriales impactées (Fonds d’Appui au Développement local). 0,5% des chiffres d’affaires hors taxes des sociétés minières sont reversés auxdites communes. Cette année, plus de 6,5 milliards seront versés à ces communes au titre de ce fonds, ce qui fait que certaines communes abritant les mines recevront un appui substantiel pour leurs investissements.

Par ailleurs, l’application de loi portant contenu local va permettre d’accroître et de contrôler les emplois dans les communes et de booster les entreprises installées dans les zones minières.

3 millions de m3 de sable extraits

"Selon nos statistiques, en 2021, plus de 3 millions de m3 de sable et près de 2,4 millions en 2022 ont été prélevés sur le territoire dont la plupart dans les régions de Dakar et Thiès", a révélé Oumar Sarr. Qui ajoute : "Le calcaire, le basalte et le grès ont été traditionnellement les matériaux de construction les plus utilisés. Ils sont exploités essentiellement dans la région de Thiès (Bandia et Pout pour le calcaire, Diack pour le Basalte)."

Le basalte est en général recommandé pour les grands ouvrages (routes, barrages, immeubles) qui requièrent des granulats de haute performance. En 2022, plus de 2,5 millions de m3 de basalte ont été extraits. La politique de rationalisation de l’exploitation de ces ressources se traduit par la promotion et la valorisation des rejets d’exploitation minière.

C’est le cas du silex qui constitue des rejets de l’exploitation des phosphates par les Industries chimiques du Sénégal (ICS). Son utilisation s’est fortement accrue ces trois dernières années, les productions ont atteint en 2022, 568 000 m3, alors qu’elles ne dépassaient guère 10 000 m3 en 2005.

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