La chambre d’accusation a rejeté leur demande de liberté provisoire, jeudi 5 octobre, selon L'Observateur. La même requête avait connu le même sort, le 19 juillet dernier, au niveau du juge du deuxième cabinet, Mamadou Seck. A. Faye et K. Diédhiou restent ainsi en prison.
Pour convaincre la Chambre d’accusation, la défense avait souligné que les 705 millions de francs CFA prêtés au niveau du Centre financier de Dakar, dont A. Faye était le patron, sont presque intégralement remboursés. « Il ne reste que deux prêts que doivent rembourser deux hommes d’affaires, D. S. et M. T. Ces derniers soutiennent avoir pris des engagements pour solder leur dette dans les plus brefs délais », souligne le journal.
La police a notifié à plus de 50 bénéficiaires des prêts à rembourser dans un délai d’un mois sous peine d’être placés sous mandat de dépôt. Rappelons que 1.033 chèques couvrant des montants de 100.000 à 50 millions FCFA ou plus ont été saisis lors des perquisitions effectuées dans les bureaux des postiers mis en cause.
Ces chèques constituaient les garanties des « prêts » accordés à des fournisseurs comme Business partners (55 millions FCFA), Alamine multiservices (65 millions F CFA), Général d'entreprise (13 millions FCFA), Samassa distribution (25 millions CFA, Ac Consulting Sarl (25 millions FCFA).
Les prêts ont été aussi octroyés à des personnes décédées. Les mis en cause bénéficiaient aussi des « prêts » pour eux-mêmes en versant dans le dossier des garanties des chèques en bois dont la plupart ont été faits avec des signatures falsifiées.
Le DG de Postfinances Saliou Fédior a été viré pour avoir réclamé la lumière sur le déficit de 1,5 milliard FCFA. Le DG de la Poste motive le limogeage de Fedior par l’insubordination et le déficit de confiance.
Les postiers Alexandre Xavier Manga, chef de l'Agence principale de Dakar, Abdoulaye Faye, chef du centre financier de Dakar et Kéba Diédhiou caissier dans ce centre mis en cause dans cette affaire, ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt.