La Confédération africaine de football a tenu son 14e assemblée générale extraordinaire ce mercredi 12 mars au Caire. Comme attendu, Patrice Motsepe a été réélu président, Samuel Eto’o fait son entrée au comité exécutif et le Mauritanien Ahmed Yahya accède au Conseil de la Fifa.
Au comité exécutif d’abord, où Samuel Eto’o fait une entrée remarquée après une candidature rejetée au départ. Étant le seul candidat en lice de l’Union des fédérations de football d'Afrique centrale (Uniffac), le Camerounais a été même élu par acclamation. Mais selon nos informations, Eto’o ne remplacera son compatriote Seidou Mbombo Njoya au poste de vice-président de la CAF malgré une proposition de Motsepe.
L’ancien joueur de 44 ans aurait laissé la place à son aîné gabonais, Pierre-Alain Mounguengui (67 ans). Le président de la fédération camerounaise de foot devrait hériter de la présidence d’une commission. Il siégera au comex au côté de la Congolaise Bestine Kazadi Ditabala, de facto 5e vice-présidente de la CAF en remplacement de la Comorienne Kanizat Ibrahim.
Le renouvellement des six postes africains au Conseil permanent de la Fifa a ensuite réservé des surprises et fait des déçus. L’Égyptien Hany Abou Rida, le Marocain Fouzi Lekja ont réussi à conserver leur siège, mais pas le Nigérian Amaju Melvin Pinnick. Le Nigérien Djibrilla Hima Hamidou, connu sous le nom de « Colonel Pelé », a créé la surprise en récoltant 35 voix sur 53 pour décrocher son siège à la Fifa.
Augustin Senghor recalé

Le Mauritanien Ahmed Yahya avait également le sourire de l’heureux élu, mais pas son voisin, le Sénégalais Augustin Senghor qui a connu une grosse désillusion avec seulement 13 voix récoltées. Chez les femmes, la Comorienne Kanizat Ibrahim succède à la Sierra-léonaise Isha Johansen. Les nouveaux membres du comité exécutif de la CAF : Walid Sadi (Algérie), Wallace John Karia (Tanzanie), Kurt Okorako (Ghana), Bestine Kazadi (Congo), Mustapha Raji (Liberia).
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""Le processus électoral est douteux"

Augustin Senghor n’a pas mâché ses mots sur le déroulement du processus électoral, qu’il juge douteux. « C’étaient des votes bloqués. La façon dont les noms sortent, comme s’il y avait des consignes, est frappante. Les mêmes noms apparaissent sur les feuilles, et quand vous les voyez, vous comprenez tout de suite que cela a été préparé à l’avance », a-t-il dénoncé. S’il dit respecter officiellement le verdict des urnes, ses déclarations trahissent une amertume certaine. « Nous sommes partis avec nos principes, peut-être que d’autres ont agi autrement », a-t-il glissé.
Avant d’ajouter : « J’accepte les résultats, mais avec l’expérience que j’ai des élections – j’y ai participé toute ma vie – je peux dire si c’est une élection normale ou non. Et vu le déroulement de celle-ci, j’ai mes doutes. » Des propos qui, sans accuser directement, laissent planer l’idée d’un scrutin manipulé en coulisses.
Les six représentants de la CAF au Conseil de la Fifa : Djibrilla Hima Hamidou (Niger), Fouzi Lekjaa, (Maroc), Souleiman Hassan Waberi (Djibouti), Hany Abou Rida (Égypte), Ahmed Yahya (Mauritanie), Kanizat Ibrahim (Comores).