La rencontre sur les deux voies de Sacré-Coeur
S. Sow s'est présenté hier devant la chambre criminelle de Dakar pour répondre des accusations de viol. Ce restaurateur, qui milite en même temps dans une Ong, avait croisé fortuitement la mineure, M. P. Diouf qui venait de fuguer de chez elle. C’était vers les coups de 4h du matin, sur les deux voies de Sacré-Coeur.
La mineure avait fugué de chez elle
Après avoir demandé à la mineure les raisons de sa présence sur les lieux à cette heure tardive de la nuit, il l'embarque dans son véhicule et se rend avec elle au "Five", une boîte de nuit qui se trouve aux Almadies. Ils sont ressortis à 6h du matin. Ensuite, il la conduit chez un de ses amis pour la lui confier.
La plainte pour viol
Quelque temps plus tard, la fille a confié à sa grande-sœur avoir été violée. Cette dernière, rouge de colère, saisit les enquêteurs d'une plainte pour agressions sexuelles. Cette dernière, entendue par les enquêteurs, a cité Souleymane Sow et ses acolytes. Elle confiait qu'elle avait l'habitude d'entretenir des rapports sexuels avec les accusés lorsqu'elle passait la nuit chez eux.
S Sow nie tout
C'est ainsi que Souleymane Sow, Diène Babacar Diop, Bathie Sarr et Lamine Ndiaye ont été alpagués et auditionnés. Seul Souleymane Sow a réfuté avoir eu des relations sexuelles avec la mineure. Ses acolytes ont quant à eux tous reconnu avoir couché avec elle. Et même à la barre de ce tribunal, Souleymane Sow a persisté à nier tout contact sexuel avec la fillette.
Cet accusé âgé aujourd'hui de 28 ans a dit au juge : «je n'ai jamais eu des relations sexuelles avec elle, mais je reconnais l'avoir hébergée chez moi. Après l'avoir confiée à mon ami, je suis allé le lendemain la chercher pour la ramener chez elle. J'ai agi ainsi parce que je ne pouvais pas la laisser seule là-bas puisque c'est une jeune fille".
S. S acquitté au bénéfice du doute
Le procureur, lors de ses observations, n'a pas requis de peine de prison contre Souleymane Sow, car estimant qu'il y a un doute concernant sa culpabilité. Il ajoute que celui-ci, grâce à son travail, intervient pour assister des personnes qui se trouvent dans la même situation que la mineure. Plaidant sa bonne foi, la robe noire a demandé son acquittement. Délibéré au 11 février prochain.