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Le maitre coranique Malick Ba a été jugé, hier mardi 17 décembre 2024, par la Chambre criminelle de Dakar. Il est accusé de viol par trois mineures qui étudiaient dans son "daara".
Âgé de 51 ans, le maître coranique est accusé de ces faits par ses 3 élèves mineures : M. D. Sylla, F. Sall et K. Ndiaye. Selon les accusations reprises par L'OBS, le maître coranique profitait de ses heures de cours pour abuser de ses écolières.
Les faits se sont déroulés à Tivaouane Peulh. M. D. Sylla, F. Sall et K. Ndiaye âgées entre 11 et 13 ans étaient inscrites par leurs parents à l’école coranique de Malick Ba. Une école qu’il tient chez lui. Les 3 petites filles se rendaient tous les jours au ‘’daara’’ pour des heures de cours avec Malick Ba.
Mais à en croire l’accusation, le maitre coranique ne se limitait pas seulement à apprendre le Coran à ces jeunes filles. L’homme de 51 ans abusait sexuellement d’elles à chaque fois que l’envie lui prenait. M.D. Sylla déclare avoir subi les assauts de son maitre à plusieurs reprises.
Les confessions déchirantes des victimes
« Il trouvait toujours une excuse pour m’appeler dans sa chambre. Parfois, il me demandait de lui faire le petit-déjeuner, d’autre fois il me chargeait de mettre les accents sur les versets du Coran qu’il écrivait. Il brandissait un couteau à chaque fois. Il enlevait son pantalon et puis me demandait de caresser son sexe avant de me violer », soutient la petite fille.
Selon toujours les accusations de M. D. Sylla, un jour, son maitre coranique l’a trainée en brousse pour la violer. « Il me menaçait à chaque fois de me tuer », termine-t-elle. Âgée de 11 ans, K. Ndiaye dit avoir elle aussi subir les mêmes supplices que sa camarade. « Il avait l’habitude de me conduire dans sa chambre pour me violer. Pour m’appâter, il me demandait de venir lui mettre les accents sur les versets qu'il écrivait », confesse la petite fille.
Plus chanceuse que ses deux camarades, F. Sall dit à la Chambre criminelle que le maitre coranique s’est juste limité à se frotter à elle. « Il me demandait d’aller nettoyer sa chambre. Une fois dans la chambre, il me jetait sur le lit, enlevait mon pantalon pour introduire ses doigts dans mes parties intimes. Il posait juste son sexe sur le mien. Il me remettait une pièce de 100 FCfa que je jetais à chaque fois», confesse la présumée victime.
Oustaze "sai sai" conteste les faits
Les plaignantes soulignent que l’accusé profitait toujours de l’absence de sa femme. Attrait devant la Chambre criminelle de Dakar, Malick Ba conteste les faits. L’homme de 51 ans jure n’avoir touché à aucune des filles.
«Tout ceci est un complot ourdi contre moi par la mère de M. D. Sylla. Elle ne voulait pas que son mari inscrive les enfants dans mon ‘’daara’’. Elle faisait tout pour les faire sortir de mon école. C’est elle qui est derrière toute cette histoire…», se défend le père de famille.
Mettant ceci sous le compte de la psychologie infantile qui est incapable de distinguer pénétration ou non, le parquet requiert 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusé. Au terme des débats d’audience, la Chambre criminelle fixe le délibéré au 7 janvier prochain.