Le ministre des affaires étrangères lave à grande eau ses services.
Interpellée, sur l’affaire du trafic supposé de passeports diplomatiques, lors du vote du budget de son ministère, la ministre en charge des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dit vouloir accorder les bénéfices du doute à ses services.
« Ma réponse reste la même. Je suis convaincue que ce n’est pas encore le moment d’en parler, car il faudra attendre que le tribunal tranche sur cette affaire. Et, jusqu’à preuve du contraire, je suis sure que les services de mon Département ministériel n’ont rien à se reprocher»,.
Lors de sa première sortie sur cette affaire qui éclabousse deux députés de la majorité présidentielle, elle avait souligné qu’il n’est pas encore établi, juridiquement, qu’il y a un trafic.
‘’Est-ce qu’il y a une preuve qu’il y a eu un trafic de passeports diplomatiques », s’interrogeait-elle. Mais le cas contraire, précise Aissata Tall Sall, «le tribunal apportera les preuves de leur implication. Et, à ce moment, j’agirai en conséquence, et si je ne le fais pas, le chef de l’Etat le fera. »
Le Parlement a levé, il y a un mois, lors d’une plénière, l’immunité parlementaire des députés Boubacar Biaye et El Hadj Mamadou Sall. La procédure avait été lancée le 22 octobre avec la mise en place par le Parlement d’une commission ad hoc suite à une saisine du ministre de la Justice aux fins de levée de l’immunité parlementaire des deux députés membres de la mouvance présidentielle.
Mais un mois après, les députés mis en cause ne sont pas toujours convoqués ni entendus par la justice.