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La convocation de Barthélémy Dias au tribunal a donné lieu à des débuts de manifestations vite étouffées par des forces de l'ordre qui n'ont pas voulu faire dans la dentelle. L'appel de Sonko et du principal concerné ont été entendus même si nous sommes loin de la mobilisation des grands jours. Des blessés, beaucoup d'arrestations. Encore une des journées noires dans notre démocratie qui bat de l'aile. Elle est affreuse. Elle souffre le martyre. Elle n'est pas protégée. Elle s'abîme. Elle est défigurée par ses propres fils. Le feu couve partout. Le danger est réel. Les malheurs guettent.
Si une simple convocation liée à une affaire judiciaire vieille d'une dizaine d'années suscite autant de passion, c'est qu'il y a maldonne. Entre un pouvoir qui a joué et abusé de la stratégie du pourrissement et une opposition paranoïaque qui se braque facilement, il y a peu de place à un dialogue franc consolidant. A quelques mois d'élections locales aux enjeux réels, tout se réfléchit, tout se vit, tout se fait sous le prisme de cette échéance. Pourtant, les Sénégalais qui ont beaucoup souffert de la turpitude de leurs acteurs politiques, souhaitent des actes qui puissent apporter de la plus-value à une société en plein dans des inquiétudes énormes.
Nous sommes tellement habitués à des actes retentissants à tel point que l'indignation se raréfie. La banalisation de la bêtise est fatale à tous les progrès sociétaux, politiques et économiques. Vivement que ce dossier Barthélémy Dias dans l'affaire de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur soit vidé. Il n'a que trop duré. Ce qui irrigue le caractère suspect de l'affaire. Vivement que cette affaire de trafic de passeports diplomatiques soit poursuivie jusqu'au bout. Les députés dont les immunités parlementaires ont été levées, ne peuvent être que l'arbre qui cache une forêt de scandales. Et le sérieux et une justice vraiment juste voudraient que tous ceux qui sont mêlés à cette histoire soient identifiés et corrigés. De haut en bas. A bas les demies mesures !