La victime se retrouve avec une ITT de 30 jours
Repris de justice, Ngagne Diop âgé d’une quarantaine d’années a été jugé et condamné pour une grave affaire de coups et blessures volontaires (Cbv) sur la personne de son grand frère, A. Diop. Ce dernier qui s’est retrouvé avec une blessure attestée par un certificat médical d’une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 30 jours, a porté plainte contre lui au niveau du commissariat central de Louga.
Ce qui s'est passé la nuit de faits
Interrogée sur les termes de sa plainte, la victime, qui a perdu la fonctionnalité de son œil droit, a déclaré, dans des propos repris par L'OBS : "Mon petit frère Ngagne Diop m’a surpris par derrière pour me donner un coup de machette à l’œil droit. La nuit des faits, je me trouvais derrière sa fenêtre avec des amis. Nous discutions allégrement et à notre grande surprise, il s’est mis à nous injurier, nous demandant de nous taire. Mes amis qui ne voulaient pas de problème se sont dispersés."
Il ajoute : "Le sachant belliqueux, je ne lui ai pas adressé la parole mais je suis resté sur place à écouter des chansons religieuses. Armé d’un coupe-coupe, il est sorti de sa chambre pour me demander de me taire. Je lui ai rétorqué qu’il est trop petit pour m’imposer son diktat dans la mesure où il sème la terreur dans la maison. Tous les membres de la famille ont peur de lui."
Il poursuit : "Mon neveu s’est interposé entre nous et lui a demandé de me coller la paix. C’est ainsi qu’il est retourné dans sa chambre. Cependant, quelques minutes après, il est ressorti. Armé d’une machette, il m’a surpris par derrière pour viser ma tête. J’ai esquivé le coup et l’arme m’a crevé l’œil droit. Je suis devenu borgne à cause de lui…"
Les aveux du repris de justice
Arrêté, Ngagne Diop, condamné à plusieurs reprises, a été jugé par le tribunal de grande instance de Louga. Devant la barre, il a reconnu les faits : « Cette nuit-là, mon grand frère ivre mort, cognait la tête contre le mur, en proférant des injures à mon endroit. Ne pouvant supporter ces injures, je suis sorti de ma chambre pour lui dire que je devrais me coucher tôt pour pouvoir aller au travail le matin de bonne heure."
Il déclare : "A ma grande surprise, dès qu’il a senti ma présence, il s’est rué sur moi avec son arme. J’ai esquivé son coup et j’ai riposté. Il voulait me tuer".
La lourde condamnation
Dans son réquisitoire, le parquet, convaincu de la culpabilité du prévenu, est d’avis qu’il devrait s’amender au lieu d’essayer de tirer la couverture sur lui. Il a requis une peine de deux ans ferme contre lui. Ngagne Diop a été reconnu coupable du délit de Coups et blessures volontaires et de détention d’arme sans autorisation administrative et condamné à deux ans ferme.