Suite et pas fin de l’affaire West African Energyn, un dossier évalué à 283 milliards de FCfa et pour lequel Samuel Sarr est placé en garde à vue. Après des jours d’audition à Colobane, dans les locaux feutrés de la Section de recherches de la gendarmerie nationale, l’enquête menée par le commandant Alexandre Diouf a franchi un tournant décisif.
Samuel Sarr a été déféré hier au parquet. Mais le Directeur général de WAE n’a pu être entendu hier par le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, rapporte des sources. L’ancien ministre de l’Energie sous Wade sera (re)conduit aujourd’hui mercredi 27 novembre 2024 devant le maître des poursuites.
Et selon des informations de L’Observateur, son dossier est désormais sur le point d'être confié à un juge d'instruction et c’est le très méthodique Makha Barry, juge du deuxième cabinet d’instruction près le tribunal de grande instance de Dakar, qui pourrait hériter de cette affaire épineuse.
Délégation judiciaire
"Mais Samuel Sarr est loin d’être le seul personnage clé de ce dossier explosif. Les projecteurs se tournent également vers Harouna Dia, puissant homme d’affaires, présenté comme l’un des bailleurs de fonds de Macky Sall durant sa traversée du désert politique, ainsi que Papa Mademba Bitèye, ex-directeur général de la Senelec et ancien président du conseil d’administration de WAE", indique L'OBS.
"Ces deux figures, qui n’ont pas encore été entendues par les enquêteurs, pourraient faire face à des convocations imminentes. Harouna Dia, attendu aujourd’hui à Dakar - de même Papa Mademba Bitèye - pourrait être directement auditionné par le juge d’instruction, si ce dernier ne saisit pas la Section de recherches d’une délégation judiciaire", renseigne la même source.
L'affaire ne s'arrête pas là. Selon des informations de L’Observateur, "l’enquête souhaite aller jusqu’au bout et faire la lumière sur les fonds mobilisés pour la capitalisation de WAE, sur les flux financiers impliquant la Société nationale Senelec – actionnaire et administrateur de WAE, ainsi que les éventuelles irrégularités dans ce montage financier colossal."
Selon des informations de L’Observateur, « sur instruction du magistrat instructeur, le travail du cabinet Mazars pourrait être scruté à la loupe pour confirmer ou infirmer certains éléments troublants ».