Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les « Tirailleurs Sénégalais », issus de l’armée coloniale française ont âprement combattu, comme lors de la Première Guerre, pour défendre les couleurs du drapeau tricolore.
L'ancien professeur d’Histoire et de Géographie et conseiller technique à la Direction des archives du patrimoine historique des Forces armées, Mamadou Koné, a remonté le temps pour expliquer les différents tableaux conformément au thème de l’exposition : « Thiaroye 44, une mémoire blessée ».
Dans ses explications, il ressort que durant la Seconde guerre mondiale, 63.000 tirailleurs ont été recrutés et envoyés en France pour défendre la métropole.
Ainsi, entre mai et juin 1940, la France a été défaite et ce fut une période difficile pour les tirailleurs, d’autant plus que les Allemands ne faisaient pas de prisonniers.
Il explique aussi qu’au terme de la guerre, en 1944, 24.000 tirailleurs ont été tués sur 63.000.
D’autres, dit-il, ont été faits prisonniers en France dans des prisons à ciel ouvert et sont morts de froid, de faim et de brimades.
Lorsqu’il s’est agi de réclamer leur solde, leurs pécule de guerre et que la France était incapable de payer, des actes de désobéissance étaient notés.
Pour éviter que cette désobéissance se propage, la France a décidé de retourner 2000 tirailleurs dont 315 ont refusé d’embarquer.
Cependant, il fait remarquer que seuls 1280 tirailleurs sont effectivement arrivés à Dakar. M. Koné a contesté les 400 tirailleurs qui seraient descendus à Casablanca.
Ce débarquement dit-il est erroné et c’était pour amoindrir le nombre de victime du Massacre de Thiaroye.