La fille de Ismaël Lo et ex épouse du ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow est poursuivie pour escroquerie et abus de confiance portant sur plus de 500 millions FCFA. Comment arnaquait-elle ses victimes via sa société fictive ? Entendue, Marie Lô a reconnu « avoir fait croire aux victimes qu’elle avait des projets que lui avait confiés l'Etat ».
Cependant, elle a nié leur avoir cité des noms. Invitée par les gendarmes à détailler son «projet », Marie Lô a admis qu'il « n'existait ni projet ni marché. Elle a reconnu que tout était sorti de son imagination », explique-t-elle, dans des propos repris par Libération.
D'après ses dires, elle faisait «tourner » l'argent entre ses victimes selon le schéma de Ponzi. D'ailleurs l'argent encaissé des plaignants a été, d’après elle, payé à d’autres victimes pour éviter qu’elles ne portent plainte. Tout au plus, elle a souhaité un délai pour rembourser les sommes escroquées.
Pour ferrer ses proies, elle avait dans un premier temps pris le soin de les convaincre du fait qu’elle bénéficiait de solides relations avec des dignitaires du régime dont le ministre de l’Intérieur et son épouse. Ce qui lui permettait de gagner facilement des marchés publics. Ensuite, la fille de Ismaïla Lô proposait à ses victimes d’investir dans l’exécution de marchés de l’État qu’elle aurait gagnés. En contrepartie de l’argent que ces derniers lui remettaient, elle leur filait des bénéfices conséquents. Les premières opérations se passent chaque fois bien, la mise en cause rétribuant effectivement les mises.
Mais au fur et à mesure que les nouveaux projets tombaient, elle demandait des montants plus importants et n’arrivait plus à honorer ses engagements. Le parquet a demandé au juge du Deuxième cabinet l'ouverture d'une information judiciaire contre la femme d'affaires Marie Lô pour escroquerie.
Compte tenu de la gravité des faits, le Ministère public a requis le mandat de dépôt contre la propriétaire de « Balquis Holding ». Des interventions sont en cours pour essayer de tirer Marie Lô d’affaire. Marie Lô sollicite déjà une médiation pénale.