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USAID Sénégal : plus de 2 000 agents envoyés au chômage

Les projets humanitaires financés par les fonds des Etats-Unis d’Amérique sont suspendus pour trois mois, depuis l’annonce en début de semaine du Président américain, Donald Trump. Au Sénégal, cette suspension va entrainer le départ au chômage de plus de 2 000 agents.

Dans 2 mois, les agents américains n'auront plus accès à leurs bureaux sis à l'ambassade des États-Unis à Dakar

"Outre le chômage des agents, leurs employés aussi vont être renvoyés (domestiques, nounous, jardiniers, chauffeurs, personnels, etc.)», confie à L’Observateur un responsable de l’Usaid. Non sans préciser que les agentes américaines enceintes ont un délai d’un mois supplémentaire. La note leur demande de quitter leurs postes dans deux mois. Passé le délai d’un mois, les agents américains n'auront plus accès à leurs bureaux sis à l'ambassade des États-Unis à Dakar.

Pour ce qui est des agents sénégalais qui ont vu leurs contrats arrivés à terme, d’après des informations de L’Observateur, ils ne seront pas renouvelés. Cependant, pour défendre leurs intérêts, les agents sénégalais vont se regrouper en collectif pour exiger le respect de leurs droits. L’Usaid, qui est au Sénégal depuis 1961, finance des projets dans presque tous les secteurs.

Au Sénégal, cette aide internationale américaine est destinée prioritairement à la gestion des questions de santé, d’éducation, d’infrastructures, aux programmes concernant la bonne gouvernance, la défense des droits de l’Homme ou des personnes Lgbt, entre autres.

 300 ménages en détresse en Casamance

En Casamance, cette suspension a déjà commencé à négativement affecter des centaines de familles qui sont en train de reconstruire leurs habitats. «Le programme Shelter for life qui accompagnait 300 familles en Casamance est impacté. Avec cette suspension, ces familles sont aujourd’hui menacées de se retrouver sans abris. Elles sont rentrées cette année et ne comptaient que sur Shelter for life. Je compte sur le Crd pour qu’il prenne en considération cette nouvelle donne et l’intégre dans le processus de retour, pour voir comment le Comité régional peut se substituer au programme de Shelter for life, afin que ce processus de retour des populations ne soit pas affecté», a indiqué Ousmane Sanding interrogé par Le Quotidien.

Le maire de la commune de Boutoupa Camaracounda s’exprimait hier en marge d’un Comité régional de développement (Crd) portant sur le déminage et le processus de retour des déplacés en Casamance. « Parce qu’aujourd’hui, 300 familles ne verront pas leurs habitations couvertes, elles courent le risque de voir leurs habitations s’effondrer. C’est quelque chose de très mélancolique », a alerté le maire de Boutoupa Camaracounda. Ces familles sont identifiées dans les communes de Boutoupa Cama-racounda, Niaguis, Niassya, dans les arrondissements de Sindian et de Kataba et à Djibanar dans la région de Sédhiou.

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