Sega Sakho, ancien international de football sénégalais, est décédé

Ancien international de football Sénégalais des années 70, Sega Sakho surnommé le "Garrincha sénégalais" est mort à la suite d'une longue maladie.

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Séga Sakho, ancienne gloire du football sénégalais est mort. Il est décédé hier dimanche 8 septembre 2024, à l'âge de 75 ans, l’hôpital Principal de Dakar des suites d'une maladie. Victime d'un Avc, il y a quelques années, l'ancienne gloire, Sega Sakho avait fait une sortie au mois de mars pour alerter sur sa maladie et sollicité de l'aide financière pour poursuivre son traitement.

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Âgé de 75 ans, Séga Sakho a débuté à l’US Gorée avant de rejoindre la Jeanne d’Arc de Dakar, la Linguère de Saint-Louis, et enfin le Jaraaf de Dakar. Il a marqué l’histoire de l’équipe nationale du Sénégal dans les années 1970, contribuant de manière significative à son succès.

Le "Garrincha sénégalais"

Si ses dribbles, ses coups de génie et ses feintes sont restés dans la mémoire collective des aficionados du football sénégalais, c’est que Séga Sakho demeure l’un des footballeurs les plus talentueux de sa génération. Sur nommé le “Garrincha sénégalais”, cet ailier fin et vicieux transmettait sa joie de vivre sur le terrain comme en dehors pour le grand plaisir des fans de football.

Si la plupart des artistes ont choisi l’art pour s’exprimer, Sega Sakho a décidé de faire du football un art à part entière. A sa palette, dribbles, accélération et éclairs de génie, le tout orchestré sous une patte gauche qui a dessiné l’une des plus mémorables pages du football sénégalais des années 70.

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Séga Sakho est entré dans le panthéon des magiciens du ballon rond capables de débloquer n’importe quelle situation sur le terrain, selon Abdoulaye Dabo dont le regard luit d’admiration au souvenir d’un pur talent.

Très accessible dans la vie, Séga était insaisissable pour les défenses adverses auxquelles il donnait le tournis comme jadis son célèbre homonyme le génial technicien brésilien “Garrincha”, champion du monde (1958, 1962).

Digne héritier d’une famille de footballeur, à l’image de son père Ibrahima Sakho, ancien capitaine de l’Union des Sélections Indigènes (USI), partenaire d’Iba Mar Diop dont le stade de la Médina porte le nom, Séga n’échappe pas à la passion du ballon rond dès sa tendre enfance.

Né en 1949 à Rufisque, cet ailier gauche de formation grandit dans les rues de la Médina et fait ses premières classes dans les championnats populaires à la zone A. Mais en vrai “rebelle”, ce neveu d’El hadj Malik Sy “Souris” ancien ministre des Sports, issu d’une fratrie de J.A men, a choisi les “Bleu et blanc” de l’Us Gorée en catégorie junior en 1969.

Bourlingueur dans l’âme tel un troubadour, cet homme de taille moyenne (1,75m) et à l’allure élégante sur la pelouse, s’exilera un an à la Linguère entre 1970-1971 avant un retour à la case de départ où il fera les beaux jours de la doyenne des équipes sénégalaises. Ce qui lui valut sa première convocation en équipe nationale en 1970.

Si l’intenable dribbleur se voulait le joueur du peuple, Séga Sakho se voulait également le régal du public sénégalais qu’il enchantait tous les dimanches de ses exploits, selon Roger Mendy ancien international sénégalais.

Il a eu à recevoir les éloges de l’entraineur du club brésilien de Botafogo qui a enfanté le “magicien brésilien” lors d’un match amical en 1970, d’où le surnom de “Garrincha sénégalais.

Vainqueur du Championnat du Sénégal (1973) et de la coupe du Sénégal avec la vieille dame l’année suivante, ce soliste qui n’en était pas moins très collectif fut de toutes les campagnes africaines de la Jeanne d’Arc comme celles qui les menèrent jusqu’en demi-finales à la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1970 et de la coupe des clubs Champions 1974.

Avec à la clé le but de la victoire en quarts de finale de cette compétition contre l’Asec Mimosa d’Abidjan (3-1). Après une expérience en France à l’Asc Saint Quentin, pendant deux ans.

International sénégalais pendant 7 ans (1970-1977), ce gaucher dont le pied droit ne sert pas seulement à monter dans le bus était presque ambidextre. Sidérant, pas du tout arrogant, cet homme jovial et amical qui considère le football comme un jeu fut de toutes les campagnes de qualifications pour la Can. De retour au bercail, Sega Sakho, fidèle en amitié, décide de porter les couleurs du Jaraaf (verts) qui sont aussi celles de l’amitié.

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