Rien que dans la journée d’hier mardi 10 septembre, 22 corps de passagers qui ont voulu rallier l’Espagne, ont échoué sur la plage de Tama Lodge. 9 autres corps sans vie avaient été repêchés durant les deux premiers jours qui ont suivi cette tragédie.
35 corps sans vie ont été repêchés, hier mardi 10 septembre 2024, par les sapeurs-pompiers. La plupart sans possibilité d’identification.
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Le dimanche, c’étaient 4 corps sans vie, dont 1 femme de 22 ans et 3 hommes. Lundi, 5 corps sans vie dont ceux de 3 dames et 2 hommes, sont décomptés. Ainsi, 31 corps sans vie sont extraits de la mer par les sapeurs-pompiers.
Les corps arrivant en état de décomposition avancée, l’odeur était difficile à respirer. Même l’identification était difficile voire impossible.
Contrairement aux deux premiers jours où les sapeurs-pompiers ont sauvé la vie à trois rescapés, avant de passer plusieurs tours d’horloge dans la mer à la recherche des candidats portés disparus, hier lundi, les opérations ont pris une autre tournure.
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Car, dès le matin, des pêcheurs qui revenaient de leurs activités de pêche en haute mer, ont vu des corps sans vie flotter à la surface de l’eau. D’autres rejetés par le courant, échouent à la plage sous l’effet des vagues.
Alertés, les sapeurs-pompiers qui étaient déjà en route pour le suivi des recherches, prennent aussitôt la direction de la plage Tama Lodge où ils vont découvrir, dans un premier temps, 5 corps sans vie.
Avant même de prendre possession de ces corps, 10 autres corps sans vie de passagers de la pirogue font leur apparition, puis 4 autres corps et 3 autres. Au total, 22 corps sans vie sont repêchés.
naufragee
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Sous la pluie, les populations ont été obligées d’apporter soutien aux sapeurs-pompiers, en acheminant les corps sans vie jusqu’à la rive où les agents du service d’hygiène désinfectant l’ensemble des corps sans vie, une fois, repêchés de l’eau, conseillent de porter des masques. Ce, pour éviter l’odeur qui s’échappe des corps en décomposition.
Sans bain mortuaire, 22 des 35 corps, sans vie dont certains non identifiés sont inhumés au cimetière Liberté 2
L’état des corps ne laisse aucune chance d’identifier leurs proches. Certaines victimes ont pu être identifiées par leurs parents, qui les ont accompagnées le jour du voyage jusqu’à l’embarcation, grâce à leur habillement.
A la suite de cet exercice d’identification, les sapeurs-pompiers, accompagnés de Mbourois, passent à une autre étape. Sans bain mortuaire, impossible à cause de la décomposition des corps des victimes, 22 des 31 dépouilles sont acheminées au cimetière Liberté 2 de la commune de Mbour.
naufrage à Mbour
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Il y figure le jeune Fallou Diop, capitaine de l’équipe de football de l’ASC Tessito de Thiocé Ouest. Sur place, avant l’unique prière mortuaire dirigée par l’Imam Abdoul Wahab Sall, une dernière chance est encore donnée aux parents des victimes désirant revenir à la charge pour identifier à leurs proches.
C’est ainsi qu’un jeune homme du quartier Liberté 2, dont le domicile se situe non loin du cimetière, est reconnu par un homme venu prendre part à l’inhumation des 22 personnes décédées.
Selon des sources de L’Observateur, jusque tard dans la nuit, des corps repêchés sont acheminés audit cimetière pour inhumation. Des volontaires étaient chargés de creuser plusieurs tombes pour assurer à ces compatriotes des sculptures dignes.
Du côté des familles éplorées, difficile de faire le deuil. Les parents de ces migrants clandestins sont désemparés, ne sachant pas où donner de la tête.
