Actuellement incarcérée pour trois mois, après avoir été condamné pour collecte illicite de données personnelles à l’encontre de son époux, beaucoup espèrent une libération anticipée de Dieynaba Sangharé Ndiaye, sauvagement battue par son mari, Dr Alioune Badara Mbacké, médecin-chef du district sanitaire de Matam.
La pression s'intensifie pour obtenir la libération de Dieynaba Ndiaye. Mais les chances de sortir rapidement la jeune femme de 26 ans de prison sont minimes, selon son avocat.
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Toutefois, son avocat Me Djiby Diagne, avocat, reste prudent. Serait-il possible que Dieynaba Ndiaye recouvre la liberté en seulement 14 jours de détention ? « C’est bien possible. Elle peut sortir avant le dernier jour du troisième mois. Mais les chances sont techniquement minimes », répond-il, interrogé par L'OBS.
Et l’avocat de poursuivre : « Si elle a interjeté appel tout juste après le délibéré, oui. Le délai d’appel est de 3 mois. Si elle le fait dans les meilleurs délais, la décision sera tout de suite considérée comme frappée Appel. Donc, à ce moment, il faudrait que les avocats fassent toutes les diligences qu’il faut pour que le Juge qui a rendu la décision puisse l’écrire rapidement. Et après cela, ils devront mettre la pression au niveau du Greffe pour qu’il prépare le dossier et qu’on l’envoie à la Cour d’appel. A ce niveau, si le Procureur qui est charge de la procédure prend son rapport d’appel, il le transmet. Et le dossier est en état.»
A partir de ce moment, renchérit la robe noire, les avocats de la dame vont introduire une demande de la liberté provisoire. La Cour d’appel va enrôler ce dossier en urgence pour statuer sur la demande en attendant que l’appel au fond soit enrôlé pour être jugé à nouveau.
Cependant, Me Diagne souligne la difficulté de mener cette procédure dans un délai aussi court. « Il est rare que les avocats réussissent à accomplir toutes ces démarches d'urgence, car le délai est souvent trop serré pour permettre un enrôlement rapide du dossier », conclut-il, repris par L'OBS.