Le Prof' de Maths abusait sexuellement de ses 2 élèves de 16 ans

Âgé de 32 ans, ce professeur est poursuivi pour attouchements sexuels, viols, pédophilie et détournement de mineures par deux de ses élèves âgées de 16 ans. Selon A. Ndiaye, l’une des plaignantes, Ngagne Demba aurait profité de ses heures de cours de renforcement pour abuser d’elles.

Pis, selon toujours A. Ndiaye, un jour, relate L'OBS, le professeur avait organiser une séance de partouze avec elle et sa meilleure amie O.W. Ndiaye. Des accusations balayées d’un revers de main par Ngagne Demba Ndoye.

D’après l’accusé, cette histoire est montée de toutes pièces par son ex-petite-amie A. Ndiaye. La jeune fille qui ne supporte pas qu’il soit marié avec une autre fille, a inventé cette histoire de viol pour se venger.

Les débats d’audience ont permis de comprendre les dessous de cette histoire de viols présumés. Tout a commencé en décembre 2019 quand la mère de A. Ndiaye sollicite le professeur Ngagne Demba Ndoye pour des cours de renforcement dans les matières scientifiques pour sa fille. Contre toute attente, l’accusé finit par se mettre en couple avec la jeune fille âgée de 16 ans.

"Il a fini par me pénétrer. Mais il ne m’a jamais forcée"

« J’ai commencé à me confier à lui. Un jour, je lui ai confié que je vivais mal la séparation de mes parents. Mon père m’avait abandonnée à l’âge de 2 ans et j’avais besoin d’une figure paternelle. Il m’a promis de jouer ce rôle, tout en veillant sur moi. C’est ainsi qu’il a commencé à avoir de l’emprise sur moi. Il a commencé à me faire des attouchements. Je ne disais rien, parce que je croyais que c’était normal. Il me donnait des ordres et j’exécutais », explique la jeune fille.

Poursuivant, la nouvelle bachelière soutient que son bourreau l’invitait toujours dans sa chambre ou dans un terrain non loin de l’école, à des heures tardives. « Au début, c’était juste des flirts. Il frottait son sexe contre le mien sans me pénétrer. Mais au fur du temps, il a fini par me pénétrer. Mais il ne m’a jamais forcée », déballe la petite.

A. Ndiaye révèle qu’elle n’est pas la seule victime de son ex-petit-ami. Selon la mineure, l’accusé aurait abusé aussi de sa meilleure amie O.W. Ndiaye, une autre plaignante dans cette affaire. D’après A. Ndiaye, un jour, le professeur les a toutes les deux reçues dans sa chambre où il aurait abusé d’elles.

Ce cauchemar a duré une année. A. Ndiaye et son amie ont gardé secrète cette histoire de viols jusqu’en août 2021 avant qu’elles ne déposent une plainte contre leur professeur.

«J’ai porté plainte pour le mettre hors état de nuire. J’en suis sûre qu’il comptabilise une dizaine de victimes », a déclaré A. Ndiaye. O.W. Ndiaye qui a brillé par son absence, hier, devant la Chambre criminelle de Dakar, avait conforté les déclarations de son amie à l’enquête préliminaire.

Le Prof' de Math' nie tout

Face au Juge, Ngagne Demba Ndoye conteste vigoureusement les faits. Le père de famille soutient que cette histoire est montée de toutes pièces par son ex au lendemain de son mariage.

« J’entretenais une relation amoureuse avec A. Ndiaye. Je lui avais même fait une proposition de mariage, mais elle m’avait dit qu’elle n’était pas prête. Sur ce, on s’est séparé et j’ai épousé une autre. 6 mois après mon mariage, elle m’accuse de viol », explique l’accusé.

Revenant sur sa relation amoureuse avec son élève, Ngagne déclare qu’il n’a jamais entretenu de relations sexuelles avec la mineure. Il se contentait juste de fleurter avec elle. Toutefois, le professeur reconnaît avoir reçu les mineures chez lui.

« On effectuais les cours de renforcement dans une école tout prêt de chez moi. Les cours démarraient à 17H. Mais A. Ndiaye arrivait à l’avance, vers 15H, et on se posait dans ma chambre », reconnaît-il.

Pour ce qui est de la partouze, Ngagne s’offusque et parle d’abomination. « Comment est-ce que je pouvais sortir avec elle et avoir des relations sexuelles avec sa meilleure amie ? », s’interroge-t-il.

Dans son réquisitoire, le procureure de la République demande au Tribunal d’écarter le délit du détournement de mineures. En ce qui concerne les viols, la pédophilie et les attouchements sexuels, le ministère public requiert 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusé.

Pour le parquet, ces infractions sont caractérisées, puisqu’une mineure ne peut pas être consentante. L’affaire est mise en délibéré. Elle sera vidée le 10 septembre prochain.