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Emigration vers l'Espagne : le record de 2006 battu avec 32.436

Entre le 1er janvier et le 15 novembre 2023, quelque 32.436 migrants ont débarqué dans l’archipel espagnol, selon un rapport du ministère de l’Intérieur.
Des migrants secourus par la Marine royale marocaine
Des migrants secourus par la Marine royale marocaine

Des chiffres officiels publiés ce jeudi 16 novembre qui dépassent le record de 2006 qui s’établissait à 31.678, selon Emedia. La batterie de mesures prise en 2006, qui était jusque-là l’année de la pire crise migratoire, n’a pas atténué le phénomène. Au contraire, celui-ci s’est amplifié. Aujourd’hui, la vague frappe des bébés et leurs mères.

Selon des chiffres publiés mercredi par l'agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex, le nombre de migrants arrivés aux Canaries sur le seul mois d'octobre (13.006) représente un record depuis qu'elle a commencé à collecter des données en 2009. Depuis quelques années, la route migratoire vers les Canaries, dans l'Océan atlantique, est particulièrement empruntée par les migrants en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée.

Les naufrages sont fréquents lors de ces longues et dangereuses traversées effectuées à bord de petites embarcations précaires depuis le Maroc ou le Sahara Occidental, distant d'une centaine de kilomètres, mais aussi, plus au sud, depuis la Mauritanie, le Sénégal et même la Gambie. Selon l'ONG espagnole Caminando Fronteras, qui s'appuie sur des appels d'urgence des clandestins en mer ou de leurs proches, plus de 7.800 migrants sont morts de 2018 à 2022 en tentant de rejoindre les Canaries. Au premier semestre 2023, ils ont été 778.

Face au bond récent du nombre d'arrivées, le gouvernement espagnol a renforcé ses moyens de surveillance et sa coopération avec le Sénégal et la Mauritanie en vue de les freiner. Le ministre de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska avait affirmé mi-octobre que "plus de 12.000" arrivées de migrants aux Canaries avaient été évitées depuis le début de l'année. Il avait alors notamment attribué le bond des arrivées à la "situation de déstabilisation dans le Sahel".

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