Le Premier ministre Ousmane Sonko avait clairement indiqué que l’État ne "tolérerait plus" de telles restrictions sur le port du voile à l'école. Mais ce mardi 8 octobre 2024, au Cours Sainte-Bernadette (Dakar), une fille a été empêchée de suivre ses cours à cause de son voile.
C'est déjà la rentrée des clashes. La dernière sortie du Premier ministre lors de la réunion interministérielle sur la rentrée concernant le règlement intérieur de certaines écoles privées, n'a pas fait son effet.
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"On vient de m'informer que ma fille a été empêchée de suivre ses cours à l'école Cours Sainte-Bernadette. La raison invoquée, quand j'ai posé la question, était que la surveillante avait demandé à ma fille de retirer son voile", a confié une mère désespérée à PressAfriK.
"Ce qui est sûr, c'est que ce matin, j'avais bien dit à ma fille de ne pas retirer son voile si on le lui imposait", dit-elle.
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Rappelons qu'en septembre 2019, une vingtaine de jeunes filles voilées de l'Institut Sainte-Jeanne d'Arc de Dakar avaient été contraintes d'exiger "une tête découverte" pour les élèves.
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"L'élève savait que le voile était interdit"
La maman de la fille interdite de voile s'est entretenue avec le préfet (proviseur) de l'école, qui n'a pas voulu épiloguer sur cette affaire. Il explique que si l'école était au courant, au moment de l'inscription, que la fille était voilée, elle n'aurait pas été acceptée.
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Mieux, l'école assure que l'élève savait que le voile était interdit dans cet établissement. La mère de préciser à son tour que sa fille s'est voilée durant les vacances.
Pour la rentrée des classes du 7 octobre 2024 a démarré avec l’application de l’arrêté du Gouvernement qui va exiger à toutes les écoles, privées ou publiques, de conformer leur règlement intérieur aux dispositions de la Constitution. Sans quoi, elles risquent des sanctions.
