Abibatou C., 24 ans, diplômée en master dit exercer le plus vieux métier avec beaucoup de regret. « Si l’Etat ne fait rien pour nous, on n’en cure. On nous avait promis des emplois depuis 2012. Je reste la seule dans notre famille à avoir fait des études pousées et j’ai mon master en marketing et communication. Mes parents ne travaillent et je ne peux pas les regarder faire le tour du quartier pour nous nourrir. La prostitution, même si je le fais avec regret, est ma seule issue ». Elle ajoute : « je connais des hommes avec qui nous sommes de même promotion qui sont eux devenus des homosexuels ».
Seynabou D., 27 ans, est diplômé en Licence en Trasport et Logisitique. « Mes parents sont des paysans et vivent au village. (…) Après la mort de mon père, j’étais obligée de trouver une échappatoire, avec ce plus vieux métier du monde », témoigne-t-elle.
Une autre professionnelle du sexe témoigne: "avant que je ne pratique la prostitution contre mon gré, j'ai fait le pied de grue partout".
Mami. D, 30 ans, son master en management en poche, issue d’une famille démunie, ne parvenait à avoir du job après sa formation. Sans emploi, elle s’est adonnée à la prostitution pour survivre.