Une disgrâce qui s’est répercutée sur sa famille et ses proches. Mah Khoudia fait de terribles confidences sur l'incarcération de son père et raconte comment elle vit cette détention.
Placé sous mandat de dépôt pour « diffusion de fausses nouvelles » depuis le 11 septembre 2024, l'ex commissaire Cheikhna Keita est écroué à la maison d’arrêt de Rebeuss.
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Elle raconte, dans des propos repris par L'OBS : "Tous ceux qui me connaissent savent que l’année dernière, à la même période, j’avais enterré ma mère. C’est une épreuve dont j’ai encore du mal à me remettre et voilà que mon père, un pilier pour moi, se retrouve dans les liens de la détention. Emotionnellement, c’est un coup dur, une double peine. Je suis sevrée de mes deux parents. L’un par décret divin et l’autre à cause d’une procédure judiciaire. Je ne peux même pas toucher mon père. Aucun mot n’est assez fort pour décrire mes sentiments. C’est très dur et je le vis très mal. Je n’arrive même pas à m’en cacher…"
Elle ajoute : "On sait tous que mon père ne mérite pas son sort. Ce qui lui arrive est injuste. Les motifs pour lesquels on l’a privé de sa liberté, sont très légers. Pour ce que ça vaut, c’est en tout cas mon avis. Il a tenu des propos en rapport avec des personnalités de la République que je me garderais de citer mais, je ne pense pas que ce qu’il a dit, peut justifier son emprisonnement."
Quid de la vie carcérale de son père ? "Lorsqu’on s’est parlé, il voulait plus que nos proches arrêtent de s’inquiéter pour lui. Il voulait rassurer tout le monde. D’ailleurs, il ne veut même pas que je me déplace pour lui rendre visite. Il me dit que les conditions sont très dures et qu’il ne faut pas que je vienne. Devant moi, il n’a montré aucun signe de faiblesse et se forçait même à sourire. Il suffit d’analyser la situation pour savoir qu’il fait mine de rester fort", relate-t-elle.
Avant d'ajouter : "Honnêtement, rien que pour les conditions climatiques, j’ai des craintes. S’agissant des conditions de détention, mon père aussi fort et serein qu’il soit, nous savons que sa santé peut en pâtir. Lui n’en parle pas, mais nous en sommes conscients. Il nous cache plus de choses, qu’il n’en dit."
Son message à Sonko et Diomaye : "J’appelle à la raison toutes les autorités du pays, afin que mon père puisse recouvrer rapidement la liberté. Comme je le disais tantôt, il n’a pas sa place en prison. C’est un véritable cri du cœur…"