Si l’État y va avec autant de célérité, c'est qu'il espère une autre solution pour venir à bout d'un opposant après avoir vainement tenter de le réduire à néant quand en février-mars 2021, ce dossier est survenu. Une histoire qui a viré en colère généralisée avec 14 morts et plusieurs blessés.
Cette affaire de diffamation opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est une affaire dans la grande affaire de présumé viol qui secoue le pays depuis près de deux ans.
Ousmane Sonko à Dakar, le 19 janvier 2019
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Aujourd’hui encore, le pouvoir peine à « mettre la main » sur un opposant qui a beaucoup gagné en légitimité électorale et en popularité. Hier aussi, pour les besoins du « procès du lapsus » une forte mobilisation des forces de l’ordre a été notée. La maison de l’opposant, comme d’habitude, a été barricadée avec une surveillance stricte. Une occasion en or pour Sonko d’attirer encore les lumières sur lui. Sa promenade matinale accompagné de sa garde rapprochée, balle au pied, fait le tour des réseaux sociaux. L’image est virale. Quelle est l’importance d’une telle débauche d’énergie face à un opposant chantre d’une résistance contre ceux-là considérés comme des bourreaux. Macky et ses partisans doivent pourtant savoir que
certains actes irréfléchis ne font qu'engraisser Sonko. Ils l'engraissent. Ils ne cessent de l'engraisser. Si Sonko occupe une place non négligeable dans l'espace politique sénégalais, c'est qu'il a su exploiter à bon escient, les errements liés à la gestion catastrophique de son "cas". Ceux qui l'ont radié, l'ont aidé en voulant le tuer socialement et politiquement. Il a gagné en sympathie et devient sans nul doute un cas d'école. Maintenant, il sera très difficile, pour ses pourfendeurs de changer la perception de ces nombreux Sénégalais qui sont convaincus que Sonko, c'est la "Solution", l'anti-système qui dénonce les magouilles.
