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Radiation sur les listes : les possibilités qui s'offrent à Ousmane Sonko

Ousmane Sonko abat l'une de ses dernières cartes le 12 octobre à Ziguinchor, où sa radiation des listes électorales sera étudiée par le tribunal.
Tribunal de Ziguinchor
Tribunal de Ziguinchor

Cette fois, le leader de Pastef dissous ne jouera pas son avenir à Dakar, mais à près de 500 kilomètres plus au sud, en Casamance. Le tribunal administratif de la ville de Ziguinchor, qui l’a élu maire le 23 janvier 2022, se prononce ce jeudi 12 octobre sur sa radiation des listes électorales. Le 3 août dernier, Ousmane Sonko avait été retiré des listes de sa commune après avoir été condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

 Les juges de cette juridiction, saisis d’un recours d’annulation par les avocats de la défense, sont invités à infirmer ou confirmer la décision des autorités « visant à l’écarter de la course à la présidentielle de 2024 ». De par la décision du tribunal, au terme de l’audience, Ousmane Sonko sera édifié sur sa participation ou non à la prochaine joute électorale.

Plusieurs hypothèses s'offrent à Ousmane Sonko dans cette saisine du tribunal. Le Pr Ndiack Fall, interrogé par L'OBS, la première hypothèse, le tribunal pourrait rendre une décision favorable à Sonko, et dans ce cas, il sera immédiatement inscrit sur les listes électorales. Si le président du tribunal le rétablit dans ses droits, c'est-à-dire ordonne sa réinscription sur les listes électorales, le maire de Ziguinchor redeviendra électeur et éligible, malgré la décision de la Cour suprême qui a avalisé le refus de la DGE de remettre des fiches de parrainages à Sonko.

La deuxième hypothèse serait le cas où le juge d'instance ne donne pas gain de cause aux requérants. Si cela arrive, explique le spécialiste en Droit public, les avocats de Sonko ont la possibilité d'interjeter appel dans les 48 heures qui suivent la décision. L'intéressé peut ensuite déférer la décision de la Cour suprême, qui aura 24 heures pour se prononcer.

Et selon le professeur, la Cour suprême sera le dernier recours pour Ousmane Sonko et ses avocats dans cette affaire-là à moins qu'ils ne décident de saisir la Cour de la Cedeao. Et dans ce cas, il risque d'être forclos pour poursuivre le processus électoral en cours. "Le président du tribunal d'instance statue en premier et dernier ressort, après cela il n'y a qu'une possibilité ouverte, c'est le fait de saisir la Cour suprême pour un pourvoi en cassation.

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