Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, a été arrêté à Bakel où séjournait le chef de l'Etat pour soulager les sinistrés et de constater de visu les dégâts causés par les crues du fleuve.
Placé en garde à vue pour rébellion et refus d'obtempérer, Bougane Guèye Dany a été entendu par les enquêteurs.
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Après son interpellation, il a été entendu par les enquêteurs de la gendarmerie, notamment le commandant de brigade. Selon des informations de L’Observateur, l'audition, qui a débuté à 15h 30 et s’est achevée à 18 heures, a surpris par le peu de questions posées.
Les enquêteurs se sont contentés d'inviter Bougane à « s'expliquer sur les faits », sans préciser lesquels, ce qui a laissé le leader politique perplexe. « Sur quels faits ? », leur a-t-il lancé, selon une source proche de l'enquête, soulignant les détails d’une audition tendue.
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Au cours de cette audition, Bougane a saisi l'occasion pour réfuter les accusations portées contre lui. Le communiqué de la gendarmerie l'accuse de « refus d’obtempérer » et de « rébellion », pour avoir prétendument entravé le passage du cortège présidentiel.
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- Bougane aux gendarmes : "Votre communiqué est diffamatoire"
« Bougane a fermement contesté ces allégations, les qualifiant de diffamatoires, et a annoncé son intention de porter plainte contre les auteurs du communiqué », souffle-t-on. Il aurait déclaré, mot pour mot, aux enquêteurs : « Votre communiqué est diffamatoire. C’est un tissu de contrevérités.»
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Selon toujours les informations de L’Observateur, Bougane a, dans ses explications, pointé les incohérences des accusations. Il a d'abord souligné que le président de la République était arrivé à Bakel par hélicoptère, tandis que lui avait emprunté la route.
Il a également précisé que l’itinéraire suivi par les dignitaires accompagnant le président différait du sien : « Les dignitaires ont pris l’axe Tambacounda-Koudira-Kidira-Bakel, alors que j'ai emprunté la route Ourossogui-Sémé-Bakel.»
Bougane a en outre révélé qu'il avait été arrêté à 14 km de Bakel, alors que le président avait déjà atterri. Le capitaine ayant ordonné l'interruption de son convoi aurait déclaré : « J’ai reçu des instructions pour que vous ne puissiez pas accéder à Bakel, tant que le président y est. Vous devez attendre son départ.»
- "Le Président est arrivé à Bakel par hélicoptère, moi j'ai emprunté la route"
Face à cette situation, Bougane a proposé de continuer à pied avec les personnalités qui l'accompagnaient, dont Thierno Bocoum, Anta Babacar Ngom et Pape Djibril Fall, mais les forces de l’ordre leur ont interdit de poursuivre.
Tout au long de l’audition, souffle-t-on, Bougane a exposé les faits avec véhémence. Les enquêteurs, quant à eux, ont principalement pris des notes, le laissant s’exprimer librement durant plus d'une heure.
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« Je n’ai fait preuve d’aucune indiscipline. On m’a empêché d’accéder à Bakel, alors que je n’ai posé aucun acte illégal », a-t-il martelé, dénonçant ce qu'il considère comme une machination visant à ternir son image.
- Bougane déféré, ce lundi
Le leader de Gueum Sa Bopp a affirmé qu'une "main invisible" était à l'origine de ce communiqué dans le but de le discréditer aux yeux des Sénégalais. Selon lui, cette personne ne serait autre que le Premier ministre Ousmane Sonko. Bougane Guèye Dany devrait être déféré, ce lundi, devant le procureur de Bakel.
