Le commissariat urbain de Koungheul a achevé, le 4 novembre 2024, son enquête sur les violences ayant éclaté entre les militants de Pastef et ceux de la coalition Takku Wallu, lors de la visite de leur tête de liste nationale, Ousmane Sonko.
Trois membres de l'opposition sont mis en cause dans les récents affrontements à Koungheul.
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Les recherches menées par la police ont identifié six individus impliqués dans ces incidents, provenant des deux camps. Parmi les personnes désignées figurent Mamadou Diouf, président du mouvement And Dolel Kao et coordinateur des élections pour la coalition Takku Wallu/Koungheul, Michel Badiette, responsable de la massification pour l'ancienne députée Fanta Sall de l'Apr, et Ibrahima Ndiaye, chargé du protocole pour Takku Wallu/Koungheul.
Ce que révèle l'enquête
L'enquête a également mis en lumière des indices compromettants concernant trois membres de la mouvance présidentielle : Moussé Laye, coordonnateur départemental de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) à Koungheul et chargé de mission à la présidence, ainsi qu'El Hadj Babou Guèye et le chauffeur Malick Guèye, tous deux liés à Pastef.
Les six individus sont poursuivis pour plusieurs infractions, dont la destruction de biens appartenant à autrui (article 98 du CP), attroupement et manifestation interdite (articles 96 du CP). Malgré les accusations, les suspects ont été libérés sur convocation à la demande du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kaffrine.
Le parquet a également décidé de transmettre le dossier sous forme de renseignement judiciaire. Ainsi, bien que les six mis en cause puissent reprendre leurs activités pour l’instant, leur dossier reste sous l'examen du procureur de Kaffrine.