Un salut que les deux enseignants engagés en politique doivent aux négociations tenues hier entre le ministre tutelle et leurs camarades syndicaux. Les leaders du Saemss et du Cusems, qui ont rencontré Cheikh Oumar Anne, ont la plaidé la cause des professeurs sous la menace d’une radiation.
« Dans un souci d’apaisement, lit-on dans le compte rendu de cette audience, le ministre a décidé de faire preuve d’indulgence à leur égard. Le nécessaire sera fait par les services compétents en rapport avec les concernés ». Les trois parties se sont aussi penchées sur l’impact des perturbations sur le quantum horaire, bouleversé par les violentes manifestations qui ont récemment secoué le pays.
L’Inspection d’académie de Ziguinchor a informé que ces deux professeurs du lycée de Diouloulou ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Malgré leur mea-culpa, l’Inspection d’académie a estimé que leur « engagement à ne plus s’embourber dans cet amalgame n’enlève en rien la gravité des faits commis qui témoignent d’un manque de discernement et d’une irresponsabilité inadmissible chez un enseignant de ce niveau ».
Dans son communiqué, l’Ia a souligné que «les actes commis peuvent être qualifiés de faute lourde, puisqu’en plus de manquer personnellement à leur obligation professionnelle de faire cours ce jour, ils ont privé leurs élèves et d’autres élèves de l’établissement de leur droit à l’éducation, mis en danger les élèves en les engageant dans une lutte qui n’a rien à voir avec l’éducation et mis à rude épreuve l’éthique et la déontologie enseignante».