Trump is back (Trump est de retour) ! Le constat est là. Il a certes perdu le pouvoir, mais il conserve son pouvoir d’attraction et de séduction auprès d’une bonne frange des républicains. En effet, en janvier 2021, le milliardaire de 76 ans avait quitté le pouvoir après l'attaque du Capitole par ses partisans. Tout le monde a encore en mémoire ce coup porté à la démocratie occidentale ce jour-là.
L'ancien magnat de l'immobilier était invité par l'America First Policy Institute, un cercle de réflexion conservateur. Trump a saisi l’occasion pour présenter une feuille de route pour le compte du « président républicain qui regagnera la Maison-Blanche en 2024 ». Il a repris ses thèmes de prédilection, notamment la lutte contre l'immigration et la criminalité. Joe Biden, sa victime préférée, n’a pas échappé à ses diatribes. Il l’a accusé d'avoir « mis les États-Unis à genoux » dans une ambiance électrique. Son public acquis à sa cause scandait « Quatre ans de plus ! », en référence à la durée d'un éventuel nouveau mandat.
« L'histoire est loin d'être terminée et on se prépare pour un retour incroyable, on n'a pas d'autre choix. », a-t-il déclaré. Donc, à travers cette déclaration, il apparait en filigrane que Donald Trump est de plus en plus tenté par l'idée d'une candidature à la présidentielle de 2024 et qu’il faut compter avec lui.
Les agissements de M. Trump coïncident avec les travaux de la commission d'enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur son éventuel rôle dans l’assaut contre le Capitole. Une série d'auditions publiques sont en cours pour faire éclore la vérité sur cette affaire. D’ailleurs, interrogé sur la chaîne NBC, le Procureur général des États-Unis (ministre de la Justice), Merrick Garland, n'a pas écarté la possibilité de poursuivre Donald Trump.
Par ailleurs, l’ancien président n'a jamais concédé sa défaite. Il a toujours claironné qu’il a été victime de "fraudes électorales massives", et d’"une élection volée".
De plus, la tâche ne sera pas aussi facile pour lui. S’il garde une grosse cote de popularité auprès de la base, selon un récent sondage du New York Times et du Siena College, près de la moitié des républicains votant pour les primaires préféreraient un autre candidat que Donald Trump. Certains de ses rivaux, tels que le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, profitent également des critiques dont l’ancienne star de la téléréalité fait l’objet pour monter en puissance.