Le Caire et Ankara étaient en froid depuis l'arrivée au pouvoir d'Abdel Fattah al-Sissi en 2013, après le renversement du président Mohamed Morsi, qui était proche du président turc Recep Tayyip Erdogan.
"J'ai affirmé que la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie devraient être préservées. J'ai aussi dit que les forces étrangères devraient se retirer du territoire de la Syrie", a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri, en visite jeudi à Ankara, à propos de ses échanges avec son homologue turc lors d'une conférence de presse conjointe.
La Turquie cherche cependant depuis des mois à normaliser ses relations avec plusieurs puissances régionales, dont l'Egypte et Israël. Mais la présence militaire turque en Syrie complique ces efforts. "Nous sommes attachés plus que tout le monde" à l’intégrité territoriale de la Syrie, a répondu le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
L'Égypte et d'autres pays arabes ont récemment renoué le contact avec Damas, suscitant la consternation de Washington. Mais le président syrien Bachar al-Assad a conditionné le dialogue avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan au retrait des troupes turques de Syrie.
"Notre priorité est la lutte contre le terrorisme. Notre présence là-bas est importante pour prévenir les menaces contre nous, mais aussi pour bloquer les efforts en vue de l'éclatement de la Syrie", a-t-il ajouté.