Le Collectif des Employés en Cessation d’Activités du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines du Sénégal a publié un communiqué le 6 octobre, dénonçant les agissements du ministre en exercice.
Ministère de l'Energie : 44 agents virés, Birame Soulèye au box des accusés
Le Collectif des employés en cessation d’activités du ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines dénonce l’entêtement de leur ministre de tutelle de licencier illégalement 44 agents qui lui réclament leurs salaires et le respect de leurs droits.
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Selon le collectif, ce dernier persiste dans sa décision d’envoyer illégalement 44 agents en cessation d’activité qui réclament le paiement de leurs salaires et le respect de leurs droits.
Dans ce communiqué, le collectif réagit également aux déclarations du ministre lors de sa visite à Thiès le 5 octobre. Ils contestent fermement ses affirmations concernant les salaires, les dépassements de fonds et les 5.400 milliards de francs CFA de dépenses.
« Nous avons été surpris par les propos du ministre, en particulier suite aux interventions de l’un de ses conseillers techniques sur la TFM le 4 octobre 2024. Les médias ont rapporté les informations suivantes :
- Les salaires proviennent d'une caisse d'avance
Au contraire, les salaires sont financés par un fonds, le « fonds de développement minier et géologique », inscrit dans le budget de l'État depuis plus de 40 ans et voté chaque année. De nombreux employés ayant bénéficié de ce fonds sont aujourd'hui à la retraite.
- Un prétendu dépassement du fonds de 200 millions
« En réalité, il y a un fonds de relance de 3 milliards de FCFA enregistré dans le budget de fonctionnement du Ministère, à partir duquel 200 millions de FCFA auraient dû être prélevés pour couvrir des dépenses de personnel supplémentaires », a expliqué le collectif.
Ils ajoutent que « rien n’a été dépensé sur ce fonds de relance jusqu’à ce que le ministre prenne ses fonctions. Il était essentiel de financer les cotisations sociales (IPM, IPRESS, CSS) et de régler certains retards de paiement liés à ces cotisations. Tout cela était clairement détaillé dans le document de passation de service. Un simple virement de crédit aurait suffi pour couvrir les excédents avant de procéder à un réajustement dans la prochaine loi de finances. »
Concernant les 5.400 milliards de dépenses mentionnées par le ministre, le collectif souligne une erreur de sa part. « Avec un budget ministériel de 8 milliards de francs CFA par an, il faudrait 675 ans pour engager de telles dépenses, même si le ministère n’avait que ces dépenses à gérer. Le ministre semble avoir mélangé les dossiers, en parlant d'entente directe comme s’il s’agissait de marchés. »
Le collectif exprime également ses inquiétudes concernant les audits en cours et les recrutements de personnes liées au parti Pastef au sein du ministère.
« Nous avons des inquiétudes sur les résultats des audits. Il est préoccupant d'apprendre que des partisans de Pastef ont été recrutés dans notre département. Depuis plusieurs mois, nous n’avons pas de ressources, alors que nous sommes des pères et des mères de famille qui dépendent de ces revenus pour subvenir à leurs besoins, malgré notre participation à la collecte des recettes minières », ont-ils déclaré.
« Nous ne demandons qu'à travailler et que nos droits soient respectés. Cela ne devrait pas être considéré comme un crime, et personne n’a le droit de nous stigmatiser. Nous souhaitons simplement subvenir aux besoins de nos familles », conclut le collectif
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