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Journée sans presse ce mardi, d'autres médias se désolidarisent

La presse a décrété une journée sans informations, ce mardi 13 aout 2024. Mais tout le monde n'est pas concerné.
journée sans presse
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Mardi 13 août 2024, au Sénégal « les journaux ne sont pas parus, à l'exception du quotidien national Le Soleil et Walfadjri. Il n’y a pas également d’émissions de radio et de télévision. Des sites d’informations appartenant à des entreprises de presse n'ont pas diffusé diffuser ».

Les raisons d'une journée sans presse ? Le Conseil des diffuseurs et éditeurs du pays (CDEPS, patronat), qui regroupe des éditeurs privés et publics, a indiqué que la liberté de la presse « est menacée au Sénégal », dans un éditorial commun publié le 12 août par les journaux locaux.

Le mot d'ordre de la journée sans presse n'est pas suivi par tous. Des journaux comme Le Soleil, APS (site en ligne), qui sont des médias d'Etat, Walfadjri, Le Témoin, se sont démarqués de la journée sans presse.

Plus de quatre mois après l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, les patrons des médias appellent à une journée sans information pour alerter sur les difficultés du secteur, qui vit « une des phases les plus sombres de son histoire ».

Celui-ci met en cause les autorités, notamment pour le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôt, la « saisie de (leur) matériel de production, la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires », le « gel des paiements » dus aux médias.

« L’objectif visé n’est autre que le contrôle de l’information et la domestication des acteurs des médias », estiment les dirigeants.

Le secteur est confronté depuis longtemps à des difficultés économiques, les acteurs dénonçant des conditions de travail précaires.

L’éditeur de deux quotidiens sportifs parmi les plus lus dans le pays, Stades et Sunu Lamb, a suspendu fin juillet leur parution après plus de vingt ans de présence dans l’espace médiatique sénégalais, à cause de difficultés économiques.

Ousmane Sonko avait dénoncé fin juin les « détournements de fonds publics » auxquels se livreraient, selon lui, certains patrons de médias qui ne versent pas leurs cotisations sociales.

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