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Coups et blessures volontaires : M. Diop lacère le visage de sa coépouse !

Deux ans dont 3 mois de prison ferme. c’est la peine infligée à M. Diop. Elle comparaissait hier au tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires avec préméditation au préjudice de sa coépouse B. Diène. En sus de la peine, elle devra payer à la partie civile la somme de deux millions de francs CFA.
Arrestation (Illustration)
Arrestation (Illustration)

La dame M. Diop devra réfléchir à ses actes pendant 3 mois, à la citadelle du silence. Traînée en justice par sa coépouse B. Diène, pour coups et blessures volontaires avec préméditation ayant entraîné une interruption temporaire de travail de 18 jours, la mise en cause a été condamnée à deux ans dont 3 mois ferme par le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar.

De l'économie des faits, la comparante avait lacéré le visage et le pied de sa rivale avec un morceau de miroir. Habitant dans la même maison à Yoff, M. Diop logeait au rezde-chaussée et B Diène occupait le premier étage. Malgré cela, les coépouses ne cessaient de se disputer. Le 3 mai dernier, B. Diène qui était dans sa chambre, aurait entendu sa coépouse lui faire des railleries.

Rouge de colère, elle décide de descendre les escaliers pour en découdre avec sa rivale. M. Diop qui était en train de faire le ménage avait déversé du détergent sur les lieux. B. Diène a trébuché et tombé. Profitant de l’occasion, M. Diop lui lacère le visage et le pied avec un morceau de miroir. La fille de la victime qui a assisté à cette scène ignoble, a crié à l’aide. C'est dans ces circonstances que B. Diène a été sortie des griffes de sa coépouse et acheminée à l’hôpital.

A sa sortie, l’homme de l’art lui a délivré un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail de 18 jours. Munie de ce document, elle a enclenché une procédure contre sa coépouse. Elle porte plainte pour coups et blessures volontaires avec préméditation. Arrêtée, celle-ci a avoué son forfait.

Attraite hier devant le prétoire du tribunal de grande instance de Dakar, la prévenue a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Cette mère de trois enfants a tenté de justifier ses actes. « Ma coépouse avait une matraque en main en descendant des escaliers, raison pour laquelle je me suis armée du tesson», s’est-elle défendue en réfutant la préméditation.

Prenant la parole, la victime a informé qu’elle cohabite avec sa coépouse depuis 2014. «Pendant 10 ans, je n’ai jamais répondu à ses quolibets. C’était la première fois. J'ai même eu à porter plainte contre elle à la gendarmerie de la foire», a-t-elle précisé d’un ton mélancolique. La prévenue dit regretter son acte. Prenant la parole, Me Nohine Mbodji, conseiller de la plaignante, soutient que l’acte a été prémédité.

«Ma cliente ne pourra plus la concurrencer car elle l’a défigurée», a déploré Me Mbodji qui a sollicité 10 millions de nos francs pour la réparation du préjudice. Dans ses observations, le délégué du parquet précise que les témoins n'ont pas fait état de la présence de la matraque. «La partie civile a précisé à l’enquête que la prévenue a déversé du détergent sur les escaliers lorsque l'altercation a commencé. Cela prouve à suffisance que M Diop était animée par la volonté de nuire à sa rivale», a-t-il estimé.

Pour la répression, le parquetier a requis un an dont six mois ferme à l’encontre de la mise en cause. Me Youssou Guèye, avocat de la défense, pense que le réquisitoire du parquet est trop sévère. La robe noire plaide une application extrêmement bienveillante de la loi pour l'apaisement du conflit.

Finalement, la prévenue a été déclarée coupable du délit de coups et blessures volontaires avec préméditation et condamnée à deux ans dont trois mois ferme. En plus de la peine, elle devra payer à la partie civile la somme de deux millions pour la réparation du préjudice.

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