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En solo ou ensemble
En plein jour, un gang de motocyclistes a orchestré un braquage digne d’un scénario de film d’action, ciblant un homme d’affaires égyptien, Kh. Ah. Khalaf. Modus operandi du gang : «Job-bi» L"OBS apprend qu’il arrive au gang de l’autoroute à péage, d’agir en solo pour un coup de moindre envergure ou alors de se réunir, s’il s’agit d’une opération de plus grande importance qu’ils désignent par l’expression « Job-Bi » dans leur jargon. Et c’était le cas le 6 décembre 2024, en début d’après-midi, lorsque, sur injonction de Papisko et d’Abdoul Prathie, quatre autres membres du gang les ont rejoints.
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La chasse à l'Egyptien
Ensemble, au nombre de six, ils ont enfourché leurs motos (six individus répartis sur trois motos) pour se rendre à Keur Massar à l’agence de la Banque ouest africaine (Boa). Sur place, selon les aveux faits par Madou Sarr, l’initiative du braquage est venue de Cheikh Abdou Cissé alias Prathie. A leur arrivée à la banque, ce dernier est entré dans les locaux de la Boa où il a jeté son dévolu sur l’Egyptien qu’il a aperçu en train de refermer une sacoche. Il l’a alors suivi à sa sortie et l’a signalé aux autres membres de la bande qui, à leur tour, ont démarré leur moto pour suivre l’Egyptien, installé sur la selle d’une moto conduite par un de ses compatriotes, la sacoche fourrée dans sa veste.
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Sur l’autoroute à péage, les deux Egyptiens, sur leur moto, ignoraient qu’ils étaient suivis par six redoutables malfaiteurs répartis par bande de deux sur trois motos. Le reste est allé très vite comme relaté dans l’Observateur du week-end. A hauteur de la sortie 9 de l’autoroute à péage, la moto des deux Egyptiens est percutée par celle conduite par X et Modou Sarr. Puis pendant que les deux Egyptiens se trouvaient au sol, Papisko installé sur la selle de la moto conduite par Abdoul Prathie met le pied à terre, se dirige vers les deux Egyptiens, un sabre à la main. Il réussit à arracher la sacoche contenant six millions et se remet en selle.
Malheureusement, au moment de vider les lieux, un impair survient et bouleverse le plan du gang. L’un d’eux, en l’occurrence Ousmane Diallo, aperçoit un policier, panique et fait tomber sa moto. Tous les deux (Ousmane Diallo et Oumar Sylla Camara) sont immédiatement arrêtés. Le second se débat, oppose une vive résistance au policier de Zac Mbao et réussit à s’échapper, tandis que Ousmane Diallo, moins chanceux, est conduit à la police de Zac Mbao où les deux Egyptiens s’étaient déjà rendus pour alerter les limiers et déposer une plainte. Devant les enquêteurs, Ousmane Diallo passe à table et dénonce le reste du gang, dont certains membres ont été extraits de prison. Après l’attaque perpétrée sur l’autoroute à péage et le partage du butin, les cinq malfaiteurs (sauf Ousmane Diallo) étaient partis chacun de son côté.