"C'est une cabale politique contre moi
« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsifications. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble des partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après et de dire que tout cela était faux », a déclaré Macky Sall en marge d'un déplacement en Afrique du Sud.
"Il est impossible de masquer les chiffres"
Selon Macky Sall , "tout cela est ridicule". « J’ai été informé du niveau d’endettement en même temps que tout le monde, par la bouche du Premier ministre. À aucun moment, on ne nous a demandé notre version des faits », a-t-il martelé. Pour l'ancien chef d'Etat, il est impossible de de masquer certaines transactions financières. « La dette extérieure ne peut être minorée. C’est de la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler, car les transactions transitent par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) », a expliqué le leader de l’Alliance Pour la République (APR).
"La Cour des comptes mélange tout"
Macky Sall s'en prend à la Cour des comptes. « La Cour des comptes mélange tout », a-t-il martelé, en réponse aux critiques sur une sous-évaluation présumée de la dette publique. En effet, selon le rapport, les comptes arrêtés à fin 2023 auraient minoré la dette du pays d’environ 25 %, portant son niveau à près de 100 % du PIB en fin d’année et à 110 % en 2024.
Macky Sall a réfuté ces chiffres et a assuré qu’il est impossible de masquer la dette extérieure du Sénégal. « C’est la dette multilatérale ou bilatérale. Il est impossible de la dissimuler car toutes les transactions passent par la BCEAO », a-t-il indiqué dans une interview avec Jeune Afrique lors d'un déplacement en Afrique du Sud.
Il a estimé que la Cour des comptes a principalement mis en avant des questions liées à la dette intérieure, notamment les emprunts contractés par le Trésor public auprès des banques locales. « Ce sont des opérations normales », a-t-il affirmé, expliquant que ces crédits relais permettent au pays d’assurer des dépenses courantes en attendant le décaissement de fonds de bailleurs internationaux comme l’Agence française de développement, la Banque islamique de développement ou la Banque africaine de développement. « Le gouvernement n’est en rien impliqué dans ces sujets », a-t-il souligné.