Le cancer colorectal, qu'est-ce que c'est ?
Comme son nom l’indique, le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la dernière partie du gros intestin. Recevez tous nos conseils pour prendre soin de votre santé au quotidien !Le cancer colorectal arrive au 3e rang des cancers les plus courants au Canada, autant chez les hommes que chez les femmes. Un homme sur 14 et 1 femme sur 15 risquent d'avoir un cancer colorectal au cours de leur vie. Le cancer colorectal est beaucoup plus fréquent dans les pays industrialisés. Les habitudes de vie, principalement l’alimentation, jouent d’ailleurs un rôle primordial dans son apparition.
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Cela explique, par exemple, que les Japonais, peu touchés par le cancer colorectal au Japon, le deviennent tout autant que leurs concitoyens américains quelques années après avoir émigré aux États-Unis et adopté leur diète. Certaines personnes peuvent le contracter en raison d’une prédisposition héréditaire. Mais dans 75 % des cas, l’hérédité n’est pas en cause.
Évolution du cancer colorectal
Le cancer colorectal prend plusieurs années à se former, comme la majorité des cancers. Il le fait habituellement à partir de polypes dans la paroi tapissant l’intérieur du côlon. Les polypes sont de petites excroissances charnues. Il en existe plusieurs genres. Le plus souvent, ils sont bénins. Cependant, on sait que certains d’entre eux peuvent devenir cancéreux. Cela prend en moyenne 10 ans à un polype pour former une tumeur cancéreuse. Les polypes (cancéreux ou non) causent parfois des malaises digestifs. Pour plus de renseignements, voyez notre fiche Polypes intestinaux. Dès que le médecin détecte des polypes chez un patient, il procède à des analyses afin de savoir s’ils posent un risque pour sa santé.
À un stade d’évolution avancé, le cancer colorectal peut se propager vers les ganglions lymphatiques, puis vers le foie et ensuite à d'autres parties du corps en formant des métastases. Au Canada, le cancer colorectal constitue la 2ème cause de mortalité par cancer. Le taux de décès 5 ans après le diagnostic est d’environ 40 %, chez les 2 sexes. Actuellement, plus de la moitié des cas sont diagnostiqués chez des personnes âgées de 70 ans et plus. Les professionnels de la santé souhaiteraient que plus de gens subissent les tests de dépistage de façon régulière, dès l’âge de 50 ans, et plus tôt chez les personnes à risque. Plus le cancer est détecté tôt, et il est possible de le faire avant l’arrivée des symptômes, meilleures sont les chances de guérison.
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Symptômes du cancer du colon
Le cancer colorectal passe généralement inaperçu dans ses premiers stades de croissance. Les symptômes suivants peuvent être le signe d’un cancer colorectal :
des changements dans les habitudes fécales qui durent depuis quelques semaines (constipation ou diarrhée, par exemple) ;
du sang dans les selles ;
des malaises abdominaux, tels des gaz intestinaux, des crampes ou des douleurs au ventre ;
la sensation que les intestins ne se vident jamais complètement ou d’avoir constamment envie de déféquer ;
une grande fatigue ;une perte de poids inexpliquée.
Remarque
Sachez que la présence de sang dans les selles peut avoir une autre explication, comme des hémorroïdes ou une fissure anale. De plus, certains aliments peuvent colorer les selles. C’est le cas des betteraves, par exemple.
Facteurs de risque du cancer colorectal
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Certaines habitudes de vie contribuent au cancer colorectal :tabagisme et consommation élevée d’alcool ;embonpoint ou obésité ;sédentarité ;diète riche en viande rouge, en charcuterie et en grillades au barbecue, et faible en fruits et légumes.
Facteurs psychologiques
Le rôle de l’état psychologique dans l’apparition du cancer est controversé. Certains traits de personnalité ont été associés, lors d’études, à un risque accru de cancer. D’autres études sont cependant venues contredire cette hypothèse.
Comment prévenir le cancer du côlon ?
Mesures de dépistage
Il est plutôt conseiller de se soumettre à un test de dépistage passé l’âge de 50 ans. Si 60 % des gens âgés de 50 ans à 74 ans passaient un tel test tous les 2 ans, on estime que le nombre de décès causés par le cancer colorectal pourrait être réduit de 15 % à 18 %.
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Test au gaïac
Fait à domicile, ce test nécessite la prise d’échantillons de selles, étalés sur un petit carton enduit de gaïac, une substance végétale. Le carton est ensuite remis au médecin ou envoyé au laboratoire à des fins d’analyse par un technicien.
Test immunochimique (TIRSOS)
Les échantillons de selle sont analysés différemment. Ce nouveau test est plus précis, car il détecte uniquement le sang provenant du côlon ou du rectum (et non de n’importe quelle partie du tube digestif, comme le fait le gaïac). De plus, il a l’avantage de ne pas nécessiter de restrictions dans la prise d’aliments et de médicaments au cours des jours qui précèdent le test.
Il est recommandé de faire un test de dépistage du cancer du côlon tous les ans ou tous les 2 ans. Lorsque ce test est positif, d’autres examens médicaux sont proposés :
la sigmoïdoscopie à sonde souple permet au médecin d’observer la paroi du rectum et du côlon sigmoïde ;
la coloscopie permet un examen du rectum et de toutes les sections du côlon. Elle est pratiquée sous médication analgésique.
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Ces deux examens permettent non seulement de visualiser la paroi du rectum et du côlon, mais aussi d’enlever les polypes qui s’y trouvent et ainsi prévenir l’apparition de cancers éventuels. Ces examens sont non seulement préventifs, ils sont de fait curatifs.
Pour les personnes à risque
En cas d’antécédents familiaux de cancer colorectal ou de maladie inflammatoire de l’intestin, par exemple, il peut être conseillé de passer une sigmoïdoscopie ou une coloscopie dès l’âge de 40 ans. En discuter avec son médecin.
Mesures préventives de base
Ne pas fumer
Une des premières recommandations de prévention contre le cancer du côlon est de ne pas fumer.
Rester actif physiquement
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L’activité physique, qu'elle soit modérée ou intense, réduirait le risque jusqu’à 50 %17.
Atteindre ou maintenir un poids santé
Pour connaître votre indice de masse corporelle, faites notre test IMC.
Limiter la consommation d’alcool
La Société canadienne du cancer conseille aux femmes de limiter leur consommation d’alcool à moins de 1 verre par jour, et aux hommes à moins de 2 verres par jour.
Manger suffisamment de fruits et de légumes et de céréales à grains entiers
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Cela semble contribuer à prévenir le cancer colorectal. Ces aliments renferment des vitamines, des minéraux, des fibres et des antioxydants qui contribuent à prévenir le cancer colorectal. Apporter de la variété afin de profiter de la plus large gamme possible des substances bénéfiques qu’ils renferment (calcium, magnésium, vitamine B9, etc.). Un bon apport en fruits et en légumes réduit aussi le risque de plusieurs autres types de cancers.
Comment soigner le cancer du colon ?
La chirurgie est le principal traitement. Elle consiste à enlever la partie atteinte du côlon ou du rectum, ainsi qu’un peu de tissu sain autour de la tumeur. Si la tumeur est à un stade précoce par exemple au stade du polype, il est possible d’enlever simplement ces polypes durant une coloscopie. Si le cancer a touché le rectum et qu’une grande partie de tissu a dû être enlevée, on pratique une colostomie. Cela consiste à créer un anus artificiel à travers une nouvelle ouverture pratiquée dans l’abdomen. Les matières fécales sont alors évacuées dans une poche adhésive située à l’extérieur du corps. Il arrive que des chirurgies préventives soient pratiquées, chez des personnes à haut risque de cancer colorectal.
Radiothérapie et chimiothérapie
La radiothérapie utilise différentes sources de rayons ionisants puissants dirigés vers la tumeur. Elle est employée avant ou après la chirurgie, selon le cas. Elle peut causer de la diarrhée, des saignements au rectum, de la fatigue, une perte d’appétit et des nausées. La chimiothérapie consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés, des agents chimiques toxiques. Elle peut entraîner plusieurs effets indésirables, comme de la fatigue, des nausées et la perte des cheveux. Ces traitements sont souvent nécessaires pour éradiquer les cellules cancéreuses qui auraient déjà migré dans les ganglions lymphatiques ou ailleurs dans le corps. Ils sont le plus souvent administrés comme traitements adjuvants, et le sont parfois en traitement palliatif.
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Médicaments
Des médicaments qui limitent la prolifération des cellules cancéreuses sont parfois utilisés, seuls ou en complément aux autres traitements. Le bevacizumab (Avastin®), par exemple, limite la croissance de la tumeur en empêchant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à l’intérieur de la tumeur. Il est indiqué lorsque le cancer est métastatique.
Il est possible de réduire le risque de ce type de cancer en privilégiant une alimentation saine et l’activité physique, en limitant la consommation d’alcool et en renonçant au tabac. Le dépistage à intervalles réguliers joue un rôle crucial dans la détection précoce.
Source : PasseortSanté