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Crise de Noël : les clients quasi introuvables dans les supermachés

C'est la déprime chez le père Noël. La « Nativité » souvent considérée comme une aubaine pour les commerçants et les grandes surfaces ne fait pas ce cas de figure actuellement.

C'est la crise de Noel. Un tour dans les grandes surfaces : les activités commerciales tournent au ralenti ; les clients sont encore rares dans les magasins à cause d'une crise économique, malgré les grosses promotions.

Au Supermarché Exclusif sis sur la VDN, l'ambiance n'était pas des plus mouvementés. Auparavant inondées de clients et de vendeurs sapins de noël artificiels à la main, cette grande surface est moins fréquentée.

Hypermarché-Exclusif

Idem dans les magasins d'Auchan. Pourtant, dans les rayons, des cadeaux pour adultes et enfants, il n'en manque pas, cependant, la cherté des produits couplée à un manque de moyen retient encore beaucoup de clients qui souhaitaient acheter un cadeau de fin d'année à leurs proches.

Les clients boudent les supermarchés

Un magasin Auchan à Sacré-Coeur 3 - Dakar

Mais les commerçants se veulent rassurants, espérant une ruée de dernière minute. "Les gens font les courses de plus en plus tard. Ils attendent le dernier moment dans l'espoir d'avoir des prix intéressants", indique un vendeur de Hypermarché Exclusif.

Si les consommateurs se montrent économes depuis de longs mois, en raison de la baisse de leur pouvoir d'achat, la crise économique déclenchée en septembre a aggravé la situation.

Même constat dans les magasins d'Auchan. "L'activité se passe en dents de scie. On se rend compte que les gens n'ont pas beaucoup d'argent", confirme un employé d'Auchan.

C'est la déprime chez Père Noel

Au supermarché Utile, le flux des acheteurs est loin d’être à l’image des préparatifs de la fête de Noël comme avant. Une des travailleuses de ce supermarché affirme que le commerce n’est plus pareil qu’il y a 1 ans.

Même constat à Casino. Là, les articles de Noël sont en surnombre. Pourtant, les clients achètent à compte-gouttes.

Ils entrent et repartent sans rien acheter. Un des travailleurs de ce supermarché affirme ne pas comprendre ce qui se passe. Il déclare : « Quand on leur communique le prix, les acheteurs rebroussent chemin. Pourtant les prix n’ont pas augmenté », se désole-t-il.

Sur les allées centenaires, les rares vendeurs rencontrés avouent avoir du mal à écouler leurs produits. Vendre un seul sapin est devenu un exploit suite à la rareté de la clientèle. « L’année dernière, je pouvais vendre deux à trois sapins par jour. Aujourd’hui, je peine à vendre un seul », confie un ambulant.

Les acheteurs se font rares, renchérit un autre vendeur. Selon lui, leurs clients sont d’une certaine classe sociale. Or la plupart des passants n’ont pas assez d’argent pour s’acheter des sapins.

« A la veille de Noël, je pouvais gagner facilement 100.000 FCFA de la vente des sapins et autres articles divers, mais aujourd’hui que même les clients se contentent d’acheter les petits sapins, je peine à avoir 40.000 FCFA. Tous évoquent des problèmes de moyens », ajoute-t-il.

Dans un magasin sis à Liberté 6 où se vendent les habits, une vendeuse y rencontrée précise que le mouvement est timide. Les clients ne font que demander les prix, mais n’achètent pas pour autant. « Je cherchais une robe pour ma fille, mais elle coûte 15 000 FCFA. C’est au-dessus de mes moyens », confie une jeune mère.

Des poulets très chair

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Même constat chez les vendeurs de volaille. Au marché Castor, I. Ndiaye, vendeur de poulet indique que les années précédentes, il pouvait écouler plus des centaines de poulets par jour durant les fêtes de fin d’années. Actuellement, il est rare pour lui d’écouler 30 poulets.

« La pauvreté gagne de plus en plus certaines familles de façon qu’avec la montée des prix, plusieurs d’entre elles fonctionnent par priorités », signale-t-il.

En plus de Noël, il y a aussi la traditionnelle célébration de la fête de la Saint-Sylvestre qui consiste à fêter l’arrivée du Nouvel an, en veillant jusqu’à minuit le soir du 31 décembre, dernier jour de l’année du calendrier grégorien, jour retenu par l’Eglise catholique pour célébrer le Pape Sylvestre Ier.

Cette fête est également touchée par la situation économique morose du pays.

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